samedi 31 janvier 2015

Autre monde, de Maxime Chattam

 

Maxime Chattam est un maitre du thriller français...qui a totalement changé d'univers avec la série"Autre Monde", puisqu'il s'agit d'une histoire fantastique!

L'être humain, à travers l'histoire, n'a cessé de se comporter comme s'il était le centre de l'univers...saccageant et bafouant sa propre planète et tous ses habitants...
Mais qu'adviendrait-il si la nature décidait de se réveiller? de reprendre les rênes afin de sauver la "vie" ?
C'est précisément ce qui se passe... cette terrible nuit où le monde tel que nous le connaissons bascule... seuls les enfants sont épargnés et se réveillent inchangés..
Les adultes, eux, ont connu un tout autre sort..



  Nous suivons les aventures de trois adolescents: Math, Tobias et Ambre... eux, ainsi que tous les autres Pans ( nom que les enfants eux-même se sont donnés) devront apprendre à survivre dans ce nouvel environnement, cette faune et cette flore extraordinaire,fascinante,exubérante, souvent dangereuse..

Mère Nature a puni les adultes pour leur mauvaise " gestion" du monde et a octroyé une deuxième chance aux enfants..mais sauront-ils évoluer différemment ? ne pas refaire les mêmes erreurs que leurs ainés ?



A ce jour, six tomes ont été publiés, et un septième et dernier le sera dans quelques mois. 

Voici une petite vidéo de présentation du tome1 " L'alliance des trois" , de quoi vous donner envie de vous lancer dans l'aventure ce futur chattamiste ! 





vendredi 30 janvier 2015

Oda Nobunaga, de Charles-Pierre Serain

 

Charles-Pierre Serain, l’auteur, nous invite ici à découvrir un très beau roman historique du Japon féodal.
La période se situe dans la deuxième moitié du 16ième siècle, sur les traces du premier des trois unificateurs du japon, Oda Nobunaga.
Nous suivons les grandes étapes du destin hors norme de ce Seigneur de guerre au caractère emporté, colérique et cruel.
Dans un Japon secoué par des guerres intestines n’apportant que chaos et instabilité à ses habitants, Oda Nobunaga n’aura qu’un but, le rêve de toute sa vie : unifier le japon sous son autorité, afin de faire régner la paix. Il se révèlera excellent stratège et innovant dans une société pétrifiée dans ses anciens codes de guerre.
J’ai vraiment aimé me plonger dans ce roman. D’une part parce qu’il nous renseigne sur une page de l’histoire, mais aussi pour le style de l’auteur. Charles-Pierre Serain nous entraine au fil des pages à un rythme soutenu, pas le temps de souffler qu’une nouvelle bataille se profile !
Il a également le don de créer une ambiance en très peu de mots ou phrases, et notre imagination fait le reste. Il n’y a donc aucune lourdeur dans les descriptions. Son style est fluide, simple et direct, sans fioritures.
C’est véritablement un livre qui mérite d’être connu.

jeudi 29 janvier 2015

Changer l'avenir pour une vie harmonieuse, de Thich Nhat Hanh

 

L’auteur est un moine bouddhiste zen vietnamien. Il nous donne ici des enseignements essentiels sur la pratique de la pleine conscience, dans le but de vivre en paix et en harmonie, pour soi-même mais aussi pour le bien de toute la société.
J’ai lu cette œuvre avec beaucoup d’intérêt et de satisfaction. Le livre n’est pas très épais, 146 pages, mais les principales notions à connaitre y sont, pour une première approche de l’esprit du bouddhisme.
Les enseignements sont présentés de manière simple, accessible à tous, ponctués d’exemples, d’anecdotes et d'une petite touche d’humour !
Il est judicieux de se pencher sur ce type d’ouvrage avant de plonger dans des livres plus complexes, plus techniques et où l’on risquerait de se disperser sans vraiment saisir l’essentiel. 



Citation:


".. lorsqu'on rencontre quelqu'un au village des Pruniers, on s'incline devant lui en signe de salutation en se disant intérieurement : " Un lotus pour toi, Bouddha en devenir. "

mercredi 28 janvier 2015

Les âges sombres, de Karen Maitland

 


Après  " La compagnie des menteurs "  nous revoici plongés dans le moyen-âge anglais, mais cette fois-ci en 1321.
L’histoire se passe dans un village perdu, comme il en existait sans doute des tas dans la campagne anglaise, avec une majorité de paysans pauvres, sous le joug d’un Seigneur mafieux.

Les habitants du pays voient un jour débarquer une communauté de béguines venues de Belgique.
Il s’agit d’une communauté de femmes, organisée hiérarchiquement et faisant vœu de célibat. Leur quotidien est rythmé par les prières et le labeur, dont elles récoltent le fruit pour elles-mêmes et le bien du béguinage.

Ce genre de communautés s’est apparemment développé dans plusieurs pays d’Europe, et je dois dire que ce fait historique m’a surpris dans le sens où j’ai trouvé l’idée «  moderne ».
Les femmes, dans les temps anciens (et encore aujourd’hui dans certains pays),  ont toujours vécues chaperonnées par un homme, et celles qui se retrouvaient veuves avaient certainement beaucoup de mal à survivre… Les autres, célibataires, entraient soit dans un couvent, soit exerçaient un métier peu honorable.

Une communauté de femmes autonomes, surtout au moyen-âge a donc suscité beaucoup de méfiance de la part des villageois de notre histoire.
Installées sur des terres qu’elles ont achetées et défrichées, elles vivent de leurs cultures, de l’élevage de moutons, et du commerce. Elles apportent également leur aide aux miséreux, aux malades et à tous ceux que la sainte église rejette.

Survient alors une série de meurtres sanglants et inexpliqués, et les villageois se retrouvent pris en étau entre la terreur d’une ancienne secte païenne aux supposés pouvoirs surnaturels, les exigences de l’église, et l’autorité du Seigneur à qui ils doivent tous allégeance…et comme si cela n’était pas suffisant, des conditions climatiques difficiles donnent lieu à une famine.

Tout ceci va bien entendu faire mûrir et éclater les réactions les plus primaires dont sont accoutumés les êtres humaines en pareils cas.
Peur de l’étranger, besoin d’un bouc émissaire, superstition et rites, religion, malheur et désespoir…

Un excellent roman historique (et fantastique) dont l’intérêt est une profonde réflexion sur nos schémas de pensée et la nécessité de briser la roue des erreurs répétées à travers les époques.

 J'aime beaucoup la plume et l'univers de Karen Maitland, que je retrouve toujours avec grand plaisir.
Ses romans sont passionnants, distrayants et surtout très instructifs.

Bonne lecture.

dimanche 25 janvier 2015

1Q84, de Haruki Murakami

 

 

Quelques tiges de bambou semblent se balancer doucement sous un ciel couleur pastel....
les trois livres "1Q84" de Haruki Murakami attirent le regard par leur simplicité, leur sobriété..

un roman japonais, un style à la japonaise, tranchant, direct, piquant.. parsemé ça et là de métaphores typiques des pensées asiatiques...
Haruki Murakami a également un don de description très détaillée, mais sans aucune lourdeur... le lecteur se laisse donc transporter dans cet univers étrange, sans trop savoir où il va, ni pourquoi..
il est question de deux vies, celle d'une femme, Aomamé ( qui signifie " haricots de soja verts"), qui mène une double vie, dangereuse; et de Tengo, jeune homme tranquille, professeur de mathématique et écrivain à ses heures perdues..

tout semble suivre son cours, le train-train quotidien des uns et des autres, sans surprise.. jusqu'à l'entrée en scène des " little people".. mais qui sont-ils au juste? et que veulent-ils? et surtout, quel est leur véritable pouvoir sur le destin de l'humanité? personne ne semble vraiment le savoir..

un roman aux multiples facettes, alliant le fantastique et le thriller, sur un fond d'histoire d'amour hors du commun..


samedi 24 janvier 2015

Madrapour, de Robert Merle

 

 

Achevée, cette histoire me laisse dans un état de flottement, de tristesse, de fatalisme et d’interrogations.
L’œuvre est une analyse fine de la psychologie humaine, qui se retrouve décortiquée, révélée.
Le récit se passe à bord d’un avion, mais pas n’importe quel avion. Et le cadre est totalement décalé, illogique, fou !
Des « passagers », aussi différents les uns des autres, et pourtant si semblables dans leur condition humaine, vont devoir faire face à certaines « questions ». Aucune réponse ne sera donnée, car il appartient à chacun de trouver la sienne.
Y-a-t-il un but à notre existence ? Qu’est ce qui est le plus important ? Doit-on se laisser entrainer dans la roue du temps, passivement et en s’enlisant dans nos petits tracas ? Rassurés par nos certitudes, nos règles, ce qui doit ou ce qui ne doit pas être, nos jugements ? Doit-on se laisser ronger par nos angoisses, fuir en espérant un ailleurs qui serait meilleur ?
Un livre que l’on ne peut oublier, sans aucun doute, même avec le temps…


Quelques citations glanées au fil des pages :

 

 " Un moucheron qui naît à l'aube et meurt au coucher du soleil ne peut pas comprendre le mot nuit. "

 "... le fou peut s'habituer à son asile, le prisonnier à sa cellule, l'enfant martyr à son placard - et les regretter quand ils les quittent . "

 " Ils n'ont pas besoin de lumière, ceux qui, de leur plein gré, croupissent dans les ténèbres "

vendredi 23 janvier 2015

Le jour ne se lève pas pour nous, de Robert Merle

 

 L’histoire se déroule à bord d’un SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engins), à travers le récit d’un jeune médecin militaire.

Tout au long de sa patrouille en mer, durant plusieurs semaines, il va nous faire découvrir ce monde si particulier. Son équipage, le rôle de chacun, l’organisation du quotidien, et plus largement, la mission du sous-marin et ses enjeux…

Outre le bénéfice d’enrichir notre culture générale dans un domaine finalement peu connu, l’auteur s’intéresse à la dimension humaine de cette aventure. Les interactions nécessaires entre les membres de l’équipage, les ajustements hiérarchiques, les états d’âme souvent mis à mal du fait de l’enfermement….Les monologues de l’auteur du récit (le médecin) sont également très intéressants, et pleins d’humour !

208 pages captivantes, écrites avec beaucoup de finesse, et chevauchant un vocabulaire soutenu ! (encore une fois, merci Monsieur Merle, d’avoir pensé à alimenter notre culture linguistique)

Bonne lecture.





Citation: 

 " .. rien n'est plus cruel que le silence puisqu'il laisse subsister l'espérance tout en la décevant toujours. Mieux vaudrait le coup de bistouri de la rupture: la plaie cicatriserait plus vite. " 





jeudi 22 janvier 2015

Seul le silence, de R.J Ellory

 

 

Un thriller couleur sépia...
Une ambiance qui nous colle à la peau, et nous fait tourner page après page, non pas pour suivre les aventures de Joseph Calvin Vaughan, mais pour être Joseph, voir ce qu’il voit et ressent.
Une histoire qui s’étale sur toute une vie. Une vie faite de douleurs, de promesses, d’élans brisés, de petits bonheurs vite oubliés. La vie d’un être à la volonté hors norme, qui ira jusqu’au bout de son obsession.
Joseph Calvin Vaughan, cet homme dont l’existence sera jalonnée par les apparitions d’une plume blanche…

mercredi 21 janvier 2015

Soufi mon amour, de Elif Shafak

 

 

Elif Shafak est une écrivaine turque que je découvre, à travers ce premier roman.

Deux histoires s’y déroulent, à quelques siècles d’intervalle : une de nos jours, avec Ella, une américaine quadragénaire à la petite vie bien rangée et en apparence parfaite, et une autre au XIII siècle, retraçant la rencontre de Djalâl ad-Dîn Rûmi avec celui qui l’initiera au mysticisme soufi et révèlera en lui les talents de poète que nous lui connaissons. Ce compagnon, c’est Shams de Tabriz, un derviche errant, et qui incarne pour moi l’âme de ce livre.

Shams, qui veut dire soleil en arabe, en fut véritablement un pour Rûmi…

Ce récit est un hymne à l’amour, intemporel, inconditionnel, universel.
Si je devais résumer mon sentiment après cette lecture, je dirais que ce livre est une splendeur.
Il est magnifique, profond, bouleversant, poétique, triste et en même temps plein d’espoir.


mardi 20 janvier 2015

La compagnie des menteurs , de Karen Maitland

Mon évaluation: * * * * *

 

 

Il n’y a que cinq étoiles d’évaluation ??? Il m’en faudrait plus !!!!

Vous l’aurez compris, ce roman est un énorme coup de cœur. Un pavé de plus de 660 pages que j’ai lu avec délectation.

La compagnie des menteurs est le récit des aventures d’un groupe hétéroclite de voyageurs qui sillonnent les chemins d’Angleterre.
Le narrateur est un vieux camelot solitaire qui sera petit à petit rejoint - malgré lui- par ceux qui deviendront ses compagnons de galère. Petits secrets ou grosses vérités, chacun a ses raisons de fuir…
Mais que fuient-ils au juste ? Et pourquoi ?

L’intérêt du roman réside aussi et surtout dans son contexte historique. Le récit se passe en effet en 1348, époque moyenâgeuse qui a été marquée par un bouleversement climatique allié à une épidémie de « pestilence » (la peste), qui aura décimé la moitié de l’Europe.

Un thriller historique qui aborde différentes facettes de cette époque : religion, rites, superstitions, la peur et l’incompréhension qui engendrent le châtiment et une supposée damnation divine…

Pour résumer, voici les ingrédients que l’on peut trouver dans le grand chaudron moyenâgeux anglais de Karen Maitland :
Suspens, meurtres, peur, malédiction, aventures, histoire, amitié, amour… sans oublier une bonne pincée de surnaturel !

Je salue l’immense talent de cette auteure, et je me prépare de page ferme à lire ses deux autres romans : Les âges sombres et La malédiction du Norfolk.

Bonne lecture.


Citations :


  " Si personne ne se souvient de nous, nous sommes plus que morts, car c'est comme si nous n'avions jamais existé."

 "Comme l'histoire ne cesse de le démontrer, n'importe quel système de croyances ou n'importe quelle religion peuvent être bénéfiques ou nuisibles en fonction de la connaissance et de l'intention de chaque individu. "

Extrait des notes historiques de l'auteure.

 "J'étais au pays des morts, dans les limbes où errent les âmes sans nom ni forme, incapables de parler ou de toucher. Et dans ce silence aveuglant, je sus, que ce n'était pas la mort en elle-même qui m'effrayait, mais ce qu'il y avait après; pas le paradis, ni l'enfer, mais la conscience sans forme, sans refuge. Je ne serais nulle part. Je ne serais rien."