samedi 27 octobre 2018

A l'image du dragon, Serge Brussolo





Oyez ! Oyez !

« A l’image du dragon » est mon tout premier roman fantasy.

Je n’ai jamais été attirée par ce genre littéraire… les fées, sorcières, dragons, chevaliers et tous les machins imaginaires improbables ne me disent rien.

Alors pourquoi avoir lu ce roman de Serge Brussolo ? Et bien encore une fois sur les conseils d’ Avin Moganex du blog «  Le long des parallèles » qui m’a dit «  essaie de lire Brussolo, il crée des univers improbables mais totalement addictifs, tu verras ! » 

Oui, Avin, tu avais raison. Je me suis laissée happer par cette histoire. Ce petit monde fantastique a éveillé mon imaginaire d’enfant, l’a fait remonter en pleine lumière et me donne envie d’en lire encore.

Le récit met en évidence les différences entre les peuples - et même au sein d’un même peuple-, les craintes, les incompréhensions, l’endoctrinement qui engendre la violence, mais aussi l’émancipation, le désir de paix et d’harmonie.

Une dichotomie qui caractérise notre monde bien réel également.  

La plume est précise, cohérente, imaginative et parfois perturbante dans ses descriptions (cf. les esclaves aux gros seins bourrés de paillettes)


Un bon premier pas de 200 pages dans le monde de la fantasy ;-)





13 commentaires:

  1. En 1982, "A l'image du dragon" est le second roman écrit par Brussolo pour le Fleuve Noir Anticipation. Le premier fut "Les mangeurs de muraille" (même année). La maison d'édition se cherchait alors de nouveaux auteurs, de nouvelles plumes en misant sur une qualité d'écriture plus relevée. Deux ans plus tôt paraissait une bombe dans le milieu de la SF française: "Vue en coupe d'une ville malade" (Présence du Futur, Grand Prix de l'Imaginaire 1981). Ce fut une belle prise pour l'éditeur. S'en suivi une myriade de titres intra FNA, en parallèle avec un nombre conséquent d'autres romans plus aboutis dans d'autres collections plus prestigieuses.
    Je garde un excellent souvenir de "A l'image du dragon". L'intrigue me reste flou tant d'années plus tard, le matériel imaginaire embarqué m'avait soufflé, la qualité de prose également. Je suis devenu addictif à l'auteur jusqu'à l'overdose. Maintenant je ne peux plus. J'ai une image de lui en tête: celle d'un auteur dont les idées lui explosait en tête comme des bâtons de dynamite et que malgré la déflagration il continuait à en chercher. Il disait de lui que ses idées étaient des boulets rouges qui tiraient sur tout ce qui bouge.

    L'auteur est décrié, je m'en fous je l'aime bien.

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    1. je vais essayer de ne pas trop lire des Brussolo alors, histoire de ne pas risquer l'overdose! de toute façon je n'aime pas enchaîner les romans d'un même auteur.. je préfère brasser :-)

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  2. Ci-après, ce que disait Brussolo au cours d'une ITW en 1985 (Phénix n°24,1990, p.59):

    "J'écris une littérature passionnelle à laquelle les gens réagissent passionnellement. On me vénère ou on m’exècre, on me met sur un piédestal ou on me brûle en effigie"

    https://images.noosfere.org/couv/p/phenix24-1990.jpg

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    1. et pq certains n'aiment pas ce qu'il fait?

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    2. Oh là, ne me fais pas rentrer dans une guerre de tranchées: ce sont des irréductibles de part et d'autres. Attaques, contre-attaques. Pas tapé, pas tapé. Brussolo, je l'ai aimé mais je l'ai trop lu.

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    3. En gros,et à mon sens qui ne sait que ce que j'ai pu lire, en rançon de son succès, il s'est fait bastonner jusqu'à partir et se reconstituer un lectorat fidèle en littérature blanche. Avant de revenir il y a peu..!

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  3. ah Brussolo ! Tout cela ne nous rajeunit guère...

    Il y a (à mon sens) plusieurs éléments à considérer pour cerner sa place dans la SFF :

    - Brussolo l'écrivain : comme d'autres, j'ai lu une bonne partie de ses titres des années 80 (essentiellement les FNA). Clairement, ce n'est de la SF "classique" qu'au niveau du décor (et encore), on ne lit pas Brussolo pour ses intrigues mais pour son imagerie (on va dire organique/entropique/surréaliste) si particulière. En ce qui me concerne, après le vingtième roman avec David face à des phénomènes incroyables, l'effet "sh(l)ock value" a fini par se dissiper et je me suis juste ennuyée. J'ai donc arrêté de le lire (vers la fin des années 80).

    - Brussolo le modeste : bien avant l'interview de Phénix évoquée plus haut (on pensera à celle parues dans YS ou SFère), SB faisait déjà preuve d'un manque de modestie qui jurait un peu dans un milieu peu habitué à ce type de méthode publicitaire (à la Asimov ou à la Ellison TM).

    - Brussolo le tâcheron : l'auteur traîne aussi un certain nombre de casseroles sous pseudonymes, en particlier les Morlok et les Doom qui sont d'une nullité affligeante et parfaitement indignes d'un écrivain professionnel.

    - Brussolo est partout : ce qui a sans doute fait déborder le vase et l'a placé en opposition avec les autres acteurs de la SFF est sans doute la période où laquelle il y avait du Brussolo partout. Il y a eu DES collections consacrées à l'auteur (chez Vauvenargues ou GdV ce qui, hélas, n'est sans doute pas le fin du chic indépendamment de ses qualités littéraires), des rééditions un peu partout (y compris des FNA avec une numérotation différente), des travaux de commande (des Gore). Toute cette activité et cette place prise ont été mal percues par ses collègues écrivains de SF francophones qui ont toujours tiré le diable par la queue.

    - Brussolo directeur de collection : un épisode peu connu qui l'a aussi fait royalement détester est celui où SB a pris la directyion de la prestigieuse collection Présence du Futur (brièvement en 1998) et s'est empressé d'y publier Serge Brussolo (ou pire Kitty DOOM et D. MORLOK). Cette auto-publication (même si elle est assez fréquente dans le petit milieu multi-casquette de la SFF, les exemples sont légion) de navets l'a définitivement décridibilisé et a conforté son image de mégalomaniaque.

    Au final, Brussolo est un auteur très original (mais peinant à se renouveler) et parfois envoûtant qui, de par ses choix, a réussi à monter contre lui l'ensemble de la communauté. Il amorce un retour timide (chez Folio SF avec la série David Sarella) qui n'est en ce qui me concerne pas très convaincant.

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    1. Hé bien, merci pour cet historique de la carrière de Brussolo!
      Pour ma part, je le découvre tout juste... Ma fille ( elle a 10 ans) se passionne pour une série " Peggy Sue et les fantômes", et comme j'en ai parlé à Avin Morganex, il m'a dit de voir aussi ses romans pour adultes.

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    2. Brussolo a été prolifique au-delà de tout. Presque comme un auteur-mitraillette, multi casquettes à cheval sur plusieurs genres et maisons d'édition. Son succès lui ouvrait toutes les portes.
      J'ai été longtemps addict, dans le sens fan irréductible presque exclusif, je le lisais aux dépends d'autres auteurs SF de la même époque que j'abandonnais. Mais au fil des tomes lus j'ai constaté une forte baisse de qualité (surtout en FNA où un "n'importe-quoi" s'imposait), assimilé ses ficelles (elles étaient de plus en plus grosses), je ne le voyais plus venir que de loin. L'effet surprise de ses trouvailles s'est amoindri, évanoui, envolé: je l'ai abandonné.
      Et ce n'est pas son retour qui m'y fera revenir. Me concernant, Brussolo m'est une partie de mon histoire avec la SF, mais j'ai tourné la page et suivi d'autres chemins. Maintenant, si c'était à refaire, je ne sais vraiment pas; j'ai apprécié, je ne le nie pas, son coté atypique, borderline. Par contre, il m'a fallu le web à la maison et la fréquentation d'un certain forum pour constater qu'effectivement, sans doute avec raison, il ne faisait pas l'unanimité.

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  4. J'ai l'impression que je vais devoir m'entourer de conseils pour choisir un/des titres(s) afin de découvrir cet auteur.

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