vendredi 18 décembre 2020

L'illusion, de Maxime Chattam

 

L’illusion est un titre qui sied parfaitement à ce roman et on s’en rend compte surtout à la fin, où l’on prend toute la dimension de ce que cela implique…

Hugo, jeune trentenaire fragilisé par une rupture amoureuse, débarque dans une station de ski, pour y travailler cinq mois pendant la saison estivale.

La station n’accueille pas de public durant ces quelques mois, et n’est occupée que par une poignée d’employés, permanents ou saisonniers comme Hugo, afin d’entretenir ou réparer les installations.

La seule chose qui aurait pu inquiéter notre jeune homme est la situation de cette station, perchée dans une zone montagneuse, accessible par une unique route tortueuse, après 3heures de trajet. L’isolement, la quasi absence de réseau téléphonique et internet, ou encore l’entente avec les autres employés…

Sauf que, les évènements vont prendre une toute autre tournure, des phénomènes étranges vont se produire, bouleversant le quotidien, insinuant le doute dans les esprits.

Chaque année, j’attends le nouveau roman de Maxime Chattam, qui est généralement publié en automne. Cette fois-ci, je suis bien obligée d’avouer que mon ressenti est plutôt mitigé. Je ne pensais pas écrire ça un jour, mais voilà…

Je ne me suis pas ennuyée, le récit se lit bien, le suspense est bien mené, il y a même de l’horreur, voire quelques éléments qui semblent surnaturels, et de ce point de vue, je considère que le roman remplit le «  job ». Il est distrayant et c’est ce que l’on attend d’une lecture, mais il manque ce petit quelque chose qui en fait un très bon roman, ou un coup de cœur.

C’est un bon roman, mais sans plus.

 


 

mardi 1 décembre 2020

Le meilleur des mondes, de Aldous Huxley

 

 

Si je devais résumer ce roman, je dirais que le meilleur des mondes n’est qu’une question de point de vue, et surtout de conditionnement.

J’avais lu ce classique que l’on dit «  très d’actualité » il y a quelques années, mais comme je ne l’avais pas chroniqué, je me suis dit qu’il serait bon de le relire et d’écrire quelques chose.

Le récit se passe dans un futur de l’humanité. Un futur où règnent la paix et la stabilité après une guerre qui a remis à zéro tous les principes anciens de nos civilisations.

Dans ce nouveau monde, qualifié de meilleur, le maitre mot c’est : le bonheur.

Tout a été mis en œuvre pour atteindre ce bonheur tant convoité. Tout, depuis la conception des nouveaux individus, les vieux principes de moralité, jusqu’à la mort elle-même. Bref, c’est le jour et la nuit avec ce que nous connaissons et admettons.

Dans ce monde civilisé, il reste tout de même quelques réserves de sauvages. Ces sauvages ne sont rien d’autres que des humains qui n’ont pas adopté ce mode de vie et sont restés fidèles à leurs vieilles traditions. Un de ces sauvages, John, va d’ailleurs être ramené à la civilisation, et nous suivrons ses réactions et ses découvertes au fur et à mesure du choc entre deux conceptions totalement différentes de la vie, de la liberté et du bonheur…

Je disais au début que tout était question de point de vue et de conditionnement, et c’est vrai, tout ne tient  qu’à ça finalement, pour faire accepter l’inacceptable.

Il n’y a pas de normes, pas de principes immuables, d’actions morales ou pas, rien, il n’y a rien. Tout est décidé et fabriqué suivant un plan précis qui vise à satisfaire au bien commun et à la stabilité d’une société.

Celui qui est conditionné d’une certaine manière trouve absolument affreux une société conditionnée d’une autre manière. Il n’est même pas question du modèle de ce roman, car même dans notre monde cela se voit. Les us et coutumes des uns sont considérés comme étant arriérés et barbares pour les autres, et vice versa.

Le but de l’humanité a toujours été le bonheur, en tout cas individuellement, l’Homme recherche le bonheur. C’est d’ailleurs ce que promettent les religions. Car si ce but est inatteignable dans la vie, il est promis dans l’au-delà. Une vie de misère et une éternité de bonheur et de félicité.

Dans ce récit, les administrateurs mondiaux ont œuvré afin de garantir le bonheur terrestre. Les méthodes sont certes discutables, mais il n’empêche que la plus grande partie de la population est satisfaite. Les individus sont conditionnés dès le stade embryonnaire à se contenter du bonheur qui leur est offert.

Mais l’Homme étant ce qu’il est, les castes les plus élevées, c’est-à-dire les plus intelligentes et les moins durement conditionnées, ne peuvent pas s’empêcher de réfléchir, et certains individus se prennent même à prendre conscience de leur « moi »…