jeudi 30 mai 2019

Dessins réalisés à l'aide d'un stylet sur liseuse



Voici une série de petits dessins réalisés par un ami blogueur, Avin Morganex du blog La convergence des parallèles

Je les trouve magnifiques!









mercredi 22 mai 2019

L'année des treize lunes, Janine Sabatier






J’ai découvert ce petit roman d’une centaine de pages en parcourant les œuvres numériques en téléchargement gratuit du catalogue Fnac Kobo. 

Ce court roman n’est pas disponible ailleurs, et c’est bien dommage !

J’ai été ravie de cheminer tout au long des pages aux côtés de Ma-Li, petite chinoise extrêmement pauvre vivant au 13ième siècle, pendant la période du règne de Kubilaï, petit-fils du redoutable Gengis Khan. 

Une enfance de misère, dans une masure de boue séchée, au pied de la muraille encerclant la ville de Hangzhou.
 
Ma-Li et sa famille nous font entrer dans leur quotidien fait de privations, de famine, de maladie, de mort. Tant d’épreuves et si peu de joie…Mais Ma-Li est née l’année des treize lunes, évènement rare et faste, annonçant le bonheur futur. Notre petite chinoise gardera toujours au fond d’elle un espoir de vie meilleure, elle ne cessera de croire en sa bonne étoile et se battra pour garder son optimisme.

J’ai bien aimé la plume de l’auteure, Janine Sabatier. Son récit est documenté, on s’en rend bien compte à travers la foule de détails sur la vie et les coutumes des chinois de cette époque. Le parcours de vie de Ma-Li est écrit avec sensibilité et l’auteure a su le rendre vivant, plein d’espoir. 

J’aurais préféré un roman plus long, évidemment, car avec 107 pages, ça se rapproche plus de la nouvelle. Peut-être une œuvre plus imposante verra-t-elle le jour dans un futur proche ? Je l’espère…

En attendant, j’invite tous les amoureux de la littérature chinoise ou ayant pour thème la Chine, et qui sont en même temps possesseurs d’un Kobo, à télécharger cet e-book.

Bonne lecture ! 


mercredi 15 mai 2019

Serre-moi fort, Claire Favan



Serre-moi fort est le premier thriller que je lis de cette auteure.

J'ai vu qu'il y avait une majorité écrasante de critiques positives concernant ce livre sur Babélio. Je me suis donc lancée, confiante, dans cette lecture....mais j'ai été très vite déçue.

L'histoire en elle-même est plutôt pas mal, même si j'ai trouvé que certaines situations étaient un peu tirées par les cheveux. Mais enfin, disons que c'est un récit de tueurs en série qui se lit bien, et l'envie de tourner les pages et enchainer les chapitres est bien présente.

Ce qui m'a gênée d'emblée, et qui a fait que je n'ai pas accroché avec la plume de Claire Favan, c'est l'impression de superficialité dans l'étude des différents protagonistes. Les portraits de leurs personnalités manquent vraiment de profondeur, de relief, et le versant psychologique trop peu exploité.

J'ai lu en ayant l'impression de glisser à la surface du scénario, impossible de ressentir de l'empathie ( ou de l'aversion) pour les personnages de ce récit. Dommage.

Je me demande donc si j'ai bien choisi le roman? Sont-ils tous construits sur le même schéma?
Cette lecture ne me donne pas envie de revenir vers cette auteure... ai-je tort?



4ième de couverture:

"Serre-moi fort." Cela pourrait ressembler à un appel au secours. Du jeune Nick, tout d'abord. Victime collatérale de la disparition inexpliquée de sa sœur, contraint de vivre dans un foyer brisé et entre deux parents totalement obsédés par leur quête de vérité. Il aimerait tant que sa mère le prenne dans ses bras... D'Adam Gibson, ensuite. Policier chargé de diriger l'équipe qui enquête sur la découverte d'un effroyable charnier dans l'Alabama, il doit identifier les victimes – toutes des femmes – et tenter de remonter jusqu'au tueur, qui a savamment brouillé les pistes. Si Adam parvient à cerner quelques-unes de ses motivations, c'est à peu près tout. Et il prend le risque de trop qui le jette directement dans les bras du tueur. Commence alors entre eux un affrontement psychologique d'une rare violence... N'entendez-vous pas leur appel désespéré quand tous murmurent : "Serre-moi fort" ?



jeudi 9 mai 2019

Entre deux mondes, Olivier Norek





Depuis quelques années, je vois circuler sur les blogs et sur Babélio des chroniques sur les romans d’Olivier Norek. Mais s’agissant d’une série (Code 93 en premier tome), j’ai laissé tout ça en attente, car je n’aime pas faire la connaissance d’un auteur avec une série. 

Bien décidée à le lire quand-même, car il a une belle gueule, ainsi que pour le retour positif des critiques (mais avant tout parce qu’il a une belle gueule), je me suis lancée avec «  Entre deux mondes », thriller indépendant des précédents.

Verdict ? Très bon roman qui me permet donc de continuer à cheminer avec Olivier Norek !

Un thriller ?  Oui, c’est écrit sur la couverture du livre, et il y a bien les ingrédients pour. Meurtres, flics, coupables. Mais on sent bien que ce n’est pas le but premier et profond du roman… je dirais qu’il fait partie des œuvres agitatrices de consciences. 

L’histoire tourne autour d’Adam, flic syrien sous le régime du dictateur actuel. Le récit débute d’ailleurs là-bas, en Syrie, et si je n’avais pas été au courant que le reste des péripéties se dérouleraient en France, je n’aurais pas continué ma lecture, c’est certain. Il y a des situations et des contextes qui sont beaucoup trop pénibles à supporter, même en lecture.

Tout ce que Adam va vivre est terriblement d’actualité, même si depuis quelques temps ça s’entend moins, peut-être que c’est rentré dans la routine de notre monde pourri jusqu’à l’os ? Ou alors c’est tout simplement plus facile d’ignorer ce qui dérange, parce que regarder vraiment implique une action ? 

Entre deux mondes est un genre de vide dans la réalité du quotidien, un trou noir qui fait peur mais qu’on essaie d’éviter pour ne pas être absorbé, confronté au devoir moral et humain envers tout être vivant sur cette planète. 

Comme si le fait de devoir fuir son pays dans l’urgence, de s’éloigner le plus possible de la guerre et de ses atrocités, de la nécessité impérieuse de protéger sa famille du néant n’était pas un drame en soi, tous ces migrants sont en plus dans l’obligation de demeurer des invisibles et de perdre toute dignité. 

La recherche du bonheur et de la liberté n’est-elle pas un droit fondamental ? 

Olivier Norek a joué avec les contrastes, pour donner plus de poids au fond du problème. 

Adam, capitaine en Syrie, avec femme et enfant se retrouve à errer dans une zone de non-droit, en France, et à dépendre d’un lieutenant français pour l’aider dans ses démarches.

Adam, syrien chrétien, est perçu comme un extrémiste religieux (musulman, bien sûr), barbu, sale, louche. Un arabe de plus.

Adam, flic sous les ordres du régime de Bachar El Assad, mais agent double pour le compte de l’armée de libération.

Tous ces points sont censés en faire un «  bon » aux yeux de l’opinion publique, mais voilà, c’est un arabe, donc il est à mettre dans le même panier que tous les autres, ainsi que tous ces noirs qui viennent envahir l’occident, et profiter de la générosité des Etats, perçus comme des parasites par une partie de la population occidentale.

Oui, mais, si ces Etats prenaient leurs responsabilités et travaillaient à la paix dans le monde, et à plus d’équité économique, en serait-on là ? 

Ces Etats le veulent-ils seulement, ce changement ? Pas sûr…

Pour finir, quelques mots pour parler de la plume de l’auteur : la lecture a été pour moi très fluide, les chapitres assez courts sont dynamiques, et l’histoire, addictive. 

Entre deux mondes c’est du malheur, de la souffrance, du désespoir, du danger, mais aussi de l’entraide, de l’amitié, de la générosité et de l’amour.

Merci Olivier Norek.