mardi 26 février 2019

Ravage, René Barjavel





Ce court roman me laisse dans un état dubitatif…

Ce qui est sûr, c’est qu’il porte bien son titre. Les pages sont une succession de malheurs et de catastrophes. Un vrai carnage !

René Barjavel a imaginé notre futur d’une manière qui ne m’a pas vraiment convaincue. Les situations me semblent peu crédibles et les événements se sont enchaînés dans ce qui parait une surenchère de noirceur.

Il n’y a aucun approfondissement dans le dessin des personnages, auxquels je n’ai ressenti aucune empathie (j’attendais presque avec impatience leur trépas, pour rester dans la logique du récit).

La présence d’un roi noir tout puissant et malfaisant en Amérique du sud, couvert d’or et de pierres précieuses, n’a fait que rajouter un côté niais et illogique, dans un monde du futur censé être à la pointe de la technologie.

Et puis cette manière de considérer les femmes n’a fait qu’exacerber mon agacement. D’un côté il y a Blanche, la future mère pondeuse du héros, très jeune, vénale, pas très maligne, mais néanmoins charmante, et de l’autre, François, le héros donc, grand, brun, très intelligent, courageux, la force virile dans toute sa splendeur, il va prendre le destin de l’humanité en main…

Hummm Charal

Bref, au final je suis bien contente d’en avoir terminé. Il est temps de passer à autre chose.




mardi 19 février 2019

La Bête d'Alaska, Lincoln Child





L’idée d’un thriller fantastique m’a semblé intéressante, et la 4ième de couverture a titillé ma curiosité. Une histoire de bête étrange, au fin fond de l’Alaska, une ancienne base militaire colonisée par une bande de scientifiques puis par une équipe de télévision ?
Un parfum de dépaysement couplé à une bonne dose de prévisible qui n’a toutefois pas freiné ma motivation.

Après une dizaines de jours de lecture, me voilà ravie !

Ce n’est pas le thriller du siècle, mais il m’a tenue en haleine avec une bonne dose de tension, de suspens, de fausses pistes et aucun temps mort. D’ailleurs, l’entrée en matière survient très vite, dès les premières pages.

Pour expliquer l’existence de cette mystérieuse bête ainsi que les événements qui se produisent au cours du récit, différentes théories vont venir s’entrechoquer… scientifique ou surnaturelle ? Cette terre du bout du monde, territoire des esprits renferme-t-elle un secret ?

L’auteur ne s’attarde pas sur le côté psychologique, ne façonne pas vraiment de personnalité travaillée aux différents protagonistes. C’est le genre de thriller qui carbure à l’action, aux faits.

J’ai été happée par l’histoire, impatiente d’en tourner les pages, de connaitre le fin mot de l’histoire, donc je considère que ce thriller a parfaitement rempli sa mission.

Bonne lecture !


4ième de couverture:

La réserve naturelle fédérale d'Alaska est une terre particulièrement dangereuse et inhospitalière. Pour le paléoécologiste Evan Marshall, l'expédition qu'il dirige pour étudier les effets du réchauffement climatique est majeure pour la science. Installés dans une ancienne base militaire sur le Mont de la Peur, son équipe fait une étonnante découverte : un gigantesque animal préhistorique conservé dans la lave et la glace.

Malgré la défiance des Inuits qui craignent depuis toujours les esprits de la montagne et en dépit des réserves de Marshall, les sponsors de l'expédition décident de sortir la bête de sa sépulture devant les caméras de télévision. Mais la créature a disparu... 




mercredi 6 février 2019

Hermès 2076, Eléa Martinez




Derrière ce titre énigmatique qui évoque un futur à l’échelle d’une génération, se cache un récit de science-fiction qui m’a ravie par sa richesse.

L’auteure nous plonge au cœur de ce futur lugubre qui nous attend si nous ne faisons rien pour changer le cours de l’évolution. Une dystopie aux descriptions détaillées, un travail de documentation qui prend en compte notre situation actuelle, notamment toutes ces avancées technologiques qui paraissent pour certains tellement séduisantes, mais qui risquent fort d’avoir à plus ou moins long terme un revers beaucoup moins reluisant. L’auteure extrapole alors le glissement plus que probable qui attend nos sociétés, notre environnement, et à terme toute la planète. La folie humaine n’a pas de limites.

Toute cette noirceur est habilement contrebalancée par le cœur de ce récit : Lydie.

Lydie, femme singulière, forte, combative, pleine d’amour et éprise de liberté. Elle est issue d’une lignée d’exception et aura un destin incroyable, fantastique.

Entourée de ses proches, elle illumine ce récit, apaise, donne espoir. 

Eléa Martinez déroule son histoire d’une plume sensible, poétique, généreuse. Une vraie chaleur émane de ce roman, un amour immense pour la nature, sa faune et sa flore, la planète Terre, cette merveille qui nous abrite avec toutes ses richesses. 

J’ai trouvé les idées qui sont développées dans ce roman très intéressantes, et la théorie sur l’origine de l’humanité tout à fait plausible. Je me suis aussi sentie en phase avec cet amour qu’à notre héroïne pour la nature et la nécessité de protéger la Vie.

Il y a également un côté fantastique non négligeable dans ce roman. Il y tient une place de choix qui m’a passionnée ! Allez, quelques indices: Une créature mystérieuse, entourée de secrets et aux pouvoirs prodigieux fait son apparition. Elle a un rôle crucial à jouer aux côtés de notre jeune Lydie, et on sent bien que même à la fin de la lecture tout n'est pas élucidé à son sujet.  Mais je n’en dirai pas plus…

C’est une dystopie, donc par définition c’est un tableau sombre que nous avons-là. Malgré cela, tout compte fait, je trouve que  « Hermès 2076 » est un roman lumineux. Cette lecture m’a donné envie de me reconnecter à la nature, de prendre le temps de me balader en forêt, d’écouter l’eau des ruisseaux, le chant des oiseaux, et surtout de connaitre le nom et les vertus des plantes ! Une invitation à l’introspection, la nécessité d’ouvrir les yeux et de se concentrer sur l’essentiel, avant qu’il ne soit trop tard.

Quelques secrets de ce tome-ci restent à élucider et une promesse d’aventures extraordinaires nous attend certainement dans le tome 2, qui sera, je l’espère, disponible avant la fin de l’année.

Pour finir, j’ai noté qu’un mot revenait très souvent dans ce récit. Ce mot est «  magnifique ».

Et je décide d’en faire le mot de la fin :

MAGNIFIQUE.