Voilà un livre qu’il est bon de connaitre, histoire de
sortir un peu du brouillard, même si on se doute un peu (beaucoup) qu’on nous
prend pour des c… (qu’on est ?) dans pas mal de domaines.
L’auteur nous expose les dessous des cartes dans le domaine
de l’agroalimentaire, dont il est issu.
Ah ben c’est pas triste ! On en apprend des vertes et des
pas mûres !
Sous forme de petits chapitres se succèdent des révélations
sur la production de tel ou tel aliment, des anecdotes vécues et quelques
ficelles du métier. Le tout est copieusement arrosé d’une bonne dose d’humour,
ce qui rend l’ensemble très agréable à lire et compréhensible pour le commun
des mortels.
Bien sûr on comprend bien vite que ce qui prime dans ce
monde de brutes c’est l’argent. Faire un maximum de profits peu importe les
moyens, du moment que ça reste dans les clous, ou presque.
Les consommateurs lambda pensent innocemment que si c’est en
vente dans leur supermarché préféré, c’est que c’est ok. Ben non, c’est pas ok.
Qui veut préserver sa santé a tout intérêt à être vigilent, à lire les
étiquettes et surtout à s’informer, en lisant ce genre de livre.
C’est certainement plus confortable de ne pas savoir. Rester
dans l’ignorance c’est être serein. La vie est assez compliquée comme ça, et
chacun a son lot de problèmes. Pourquoi en rajouter ???
Hé bien moi j’ai besoin de savoir, voilà.
Pour finir, je vous propose quelques extraits… bon appétit !
" Pour reconnaître le carton recyclé, c'est facile.
Regardez à l'intérieur de l'emballage. Si le carton est brun
ou blanc, résistant et homogène, alors il est fait avec des fibres vierges.
S'il est gris (à cause des encres résiduelles), se déchire
facilement (les fibres ont été brisées lors du process de recyclage) et vous
semble hétérogène en regardant de près (on retrouve de minuscules fragments de
plastique et de fibres variées), alors plus aucun doute, vous avez toutes les
chances d'être en présence d'hydrocarbures d'huiles minérales cancérigènes.
Bon, maintenant que vous savez, vous faites comme vous
voulez." ( page 75).
" Des volumes considérables de produits épuisés sont exportés,
au vu et au su de tous, parfaitement légalement.
La prochaine fois que vous vous rendrez dans votre
supermarché préféré (ou chez votre distributeur de surgelés préféré), allez
faire un tour au rayon des crèmes glacées et regardez la composition de
certaines glaces à la vanille. Vous lirez en tout petit : « Gousses
de vanille épuisée, arôme, colorant. » Ben oui, vous croyez que cette
belle glace à la vanille, avec une belle couleur crème, avec de petits points
noirs dedans a été faite avec de la bonne vanille en gousse, plongée dans du
lait frémissant pour que les arômes délicats parfument la préparation, le tout
amoureusement mélangé de manière traditionnelle par les mains expertes d’une
laitière du 17ième siècle.
Faut arrêter de rêver devant les écrans de pub, les amis.
La vanille épuisée sert de « marqueur
visuel » (traduisez artifice pour
faire joli, terroir, authentique).
La glace est en fait un assemblage de flotte, lait en
poudre, arôme artificiel produit à partir de résidus de pâte à papier, vanille
épuisée à l’hexane (solvant neurotoxique et potentiellement cancérogène),
colorant caramel e150d (sucres chauffés en présence de sulfite ammoniacal,
potentiellement cancérogène et à éviter si on est sensible aux sulfites) et
autres additifs.
Pour un produit comme la crème glacée, destiné
principalement aux enfants, je dis bravo !
Fallait oser." ( pages 137-138).