Social creature c’est l’histoire d’un caméléon nommé Louise.
Louise a 29 ans, elle a un physique plutôt banal,
elle est intelligente mais n’appartient pas au bon groupe social. Elle est
fauchée malgré le cumul de plusieurs petits boulots. Elle n’a pas d’amis.
Sa vie stagne jusqu’au jour où elle rencontre Lavinia.
La jeune et belle lavinia, l’éblouissante Lavinia,
si intense dans sa manière d’être, si pleine d’amis, si riche. Lavinia
la ‘’too much’’.
Louise sera la meilleure amie de Lavinia. Ensemble
elles vont vivre des expériences extraordinaires, elles vont se rendre à des
fêtes fabuleuses, fréquenter tout le gratin new-yorkais, s’enivrer jusqu’à l’aube,
dépenser sans compter.
Elles s’amusent follement, sont SUPER HEUREUSES et le
montrent. Facebook en est le reflet, les « J’aime » en sont la
reconnaissance.
Sauf que tout ça n’est qu’une vaste supercherie, et Louise
en est bien consciente, elle sait que tout cela prendra fin, tôt ou tard.
Leur vraie-fausse amitié va durer 6 mois, jusqu’à la mort de
Lavinia. Et je ne trahis aucun secret en disant cela, puisque c’est
annoncé dans la 4ième de couverture, et répété tout au long du
roman, jusqu’à ce que ça arrive.
Le tout est de savoir comment et pourquoi, et qu’est ce qui
va se passer par la suite pour notre pauvre, pauvre Louise.
Le premier tiers du récit ne m’a pas spécialement
passionnée. J’ai trouvé que l’histoire s’étirait en longueur, sans qu’il se
passe vraiment quelque chose de percutant.
La mort de Lavinia va donner un second souffle à la
suite des événements. Un élan qui va entraîner notre Louise sur des chemins
aux décors de carton. L’histoire dans son ensemble a quelque chose de
prévisible, mais réserve tout de même quelques surprises.
L’écriture de Tara Isabella Burton est simple, très
accessible, puisque les dialogues sont calqués sur le langage familier des
jeunes, et du genre d’échanges qui circule sur les réseaux sociaux.
L’auteure met en évidence un phénomène moderne qui touche toutes
les couches de la société, mais peut-être un peu plus les classes aisées. L’argent
aidant, il est plus facile de donner le change à une vie sans but, vide, à une
recherche constante de nouveautés, d’originalité, de décalé. Les réseaux
sociaux, et Facebook en particulier, ne sont qu’un miroir faussé d’une réalité
sans attrait. Un instantané illusoire qui crée un masque de bonheur.
Il est même possible de continuer à exister uniquement au
travers de ses publications sur Facebook.
Photos, likes, citations, likes. La vie continue.
Lavinia le sait bien…