mardi 16 mars 2021

Demain les chiens, de Clifford D. Simak

 

 

« Demain les chiens » est un mélange de science-fiction et de fantastique qui nous embarque dans une série de contes imaginés par Simak. Il y avait à l’origine huit contes, auxquels un neuvième est venu se rajouter, quelques années plus tard, sous forme d’un épilogue.

Neuf contes donc, qui se succèdent chronologiquement et que séparent le plus souvent des milliers d’années. Avant chaque conte, il y a un intermède où l’on assiste aux interrogations des chiens, leurs hypothèses et leurs doutes concernant le contenu et l’authenticité du conte qui va suivre.

Mais pourquoi des chiens ?

Et pourquoi pas après tout !

Simak a imaginé un monde futur où l’espèce humaine a totalement disparu, remplacée par une civilisation canine, ou plus précisément «  La Fraternité des bêtes », ainsi que par des robots.

Au fil des contes, on comprend pourquoi et comment le monde des Hommes s’est peu à peu effiloché. Il s’agit là d’une étude sans fard des comportements humains, de leur tendance à la destruction, de leur incapacité à comprendre et à tirer des leçons de leurs erreurs.

Simak a écrit cette histoire dans un contexte de menace nucléaire, après deux guerres mondiales destructrices qui n’ont même pas pu freiner les penchants belliqueux des nations.

Dégoûté et certainement déçu, l’auteur a alors tricoté un monde meilleur, sans nous. Un monde où le respect de la vie est primordial, où le meurtre est banni et où chaque espèce a le droit d’évoluer comme elle le souhaite.

Dans quasiment tous les contes, l’on retrouve certains éléments, un fil conducteur qui donne une cohérence à cette évolution des espèces et des évènements.

Il y a tout d’abord les Webster. Le tout premier Webster apparait dans le premier conte. C’est un américain qui décide de quitter la ville, tout comme la majorité des terriens, et d’aller s’installer avec sa famille à la campagne.

La suite verra ses descendants, chacun apportant sa pierre à l’édifice et jouant un rôle plus ou moins important dans le déclin de son espèce.

Il y a aussi Jenkins, un robot serviteur qui a été construit par un des Webster du futur et qui restera fidèle durant des millénaires à cette famille et même au-delà, gardien dévoué qui entretiendra inlassablement la demeure Webster de la colline.

Et puis bien-sûr, il y a les chiens. Le tout premier, Nathanaël, a été manipulé chirurgicalement par un Webster, afin d’acquérir la parole et ainsi entamer son ascension évolutive. Petit à petit, les chiens construiront leur monde, aidés par les robots, indispensables pour remplacer les mains que les chiens n’ont pas. Un monde différent de celui des Hommes, forcément, puisque les chiens n’ont pas la même vision des choses, ne perçoivent pas leur environnement comme nous et ont une sensibilité différente. Les contes sont à cet égard fantastiques, oniriques.  

La plume de Simak est douce, sans violence. On se laisse embarquer avec délice dans ce rêve peuplé de chiens, dans un monde de tous les possibles, où il est question de conquête spatiale et de voyage dimensionnel.

J’ai refermé mon livre (lu en format ebook) avec regret. J’aurais aimé prolonger cette aventure aux côtés des chiens, mais aussi des robots sauvages et de Jenkins, de voir où l’évolution les mène. Mais voilà, il faut bien savoir s’arrêter, car il ne peut y avoir de fin nette et tout dépend des choix des uns et des autres. Et puis lorsque le temps est venu, peut-être qu’il faut tout simplement savoir s’effacer et laisser la place à une autre espèce ;-)

Bonne lecture. 

 


 

 Voici quelques autres couvertures du livre: 



La maison Webster, avec la tondeuse au bras articulé dont il est question dans le premier conte.









 
              Jenkins




Le chien de la couverture est un cairn terrier. C'est une des races de terrier d’Écosse. Simak a apparemment eu un terrier d’Écosse, à qui il a dédié cette œuvre.










Post-scriptum : 

Mon chien, Choco, ravi à l'idée de fonder un nouveau monde à son image ! 

Choco est un cairn terrier , une des cinq races de terrier d’Écosse, et sans doute la plus intelligente ;-) 


Peut être une image de chien

samedi 6 mars 2021

Le régime cétogène. Rester mince en luttant contre les maladies inflammatoires, de Virginie Saliceti Vartanian

  

Je connaissais ce régime dans les grandes lignes et je suis heureuse d’avoir eu l’opportunité d’avoir ce beau livre entre les mains. J’ai ainsi pu approfondir mes connaissances sur les principes de cette alimentation aux antipodes de nos habitudes. 


 

A peu près la moitié du livre est consacrée aux explications indispensables à une bonne compréhension de ce régime alimentaire : quelques notions d’histoire, les aliments à privilégier ou à proscrire, les bienfaits sur différentes pathologies, telles que l’épilepsie, le diabète de type 2, l’obésité… etc

L’autre moitié présente des recettes, de l’entrée au dessert, avec des idées d’alternatives comme pour le pain ou les pâtes à tarte. 


 

Le tout est présenté de manière claire, concise et magnifiquement illustrée. Les informations fournies sont parfaitement accessibles au grand public. C’est une bonne entrée en matière pour qui s’intéresse à ce régime, une introduction avant un approfondissement plus poussé pour ceux qui veulent se lancer dans ce mode d'alimentation.

Le régime cétogène implique de changer son métabolisme. Un basculement qui oblige le corps à puiser son énergie des lipides et non plus des glucides, comme c’est plus largement le cas.

Adopter ce régime c’est comme entrer en religion. Il faut alors abandonner ses anciennes croyances, ses anciennes habitudes et changer complètement sa manière de s’alimenter et faire face aux contraintes, pour améliorer sa santé.


 

Ce régime est présenté comme un mode d’alimentation qui se rapproche de celui de nos ancêtres…

Certes, nos ancêtres ne connaissaient pas le sucre et l’amidon, mais dans le régime cétogène quasiment tous les fruits sont à proscrire, ou à limiter très fortement, car trop riches en glucides. En effet, pour maintenir son métabolisme en état de cétose, il faut toujours faire très attention à la quantité de glucides ingérés.

Sans aller jusqu’à appliquer strictement ce régime, je suis d’accord pour dire qu’il faut lever le pied sur les glucides, sous toutes leurs formes. Ils représentent la plus grande part de notre alimentation, et nous voyons bien les répercussions que cela a sur la santé, avec de plus en plus de maladies inflammatoires.

 


 

jeudi 4 mars 2021

Le vallon des lucioles, de Isla Morley

 

Ce roman a attiré ma curiosité car il est basé sur des faits réels et concerne une maladie rare, la méthémoglobinémie, qui rend la peau bleue.

Comment une telle maladie, méconnue, peut-elle influencer la vie des gens qui en sont affectés, dans un coin perdu des Appalaches, dans les années 30 ?

Pour comprendre les terribles répercussions de cette anomalie génétique, il faut replacer les choses dans leur contexte. La vie d’une bonne partie des américains à cette époque était synonyme de labeur, de pauvreté et de misère. Tous les ingrédients étaient alors réunis pour exacerber la colère de certains et de prendre pour cible une minorité différente.

Quelques éléments agressifs s’en prennent à ces gens si différents, et le reste de la ville ferme les yeux. Peut-être sont-ils réellement la cause de leurs malheurs ? Cette peau bleue n’est-elle pas le signe d’une malédiction ?

La dimension humaine de ce récit fait réfléchir sur le comportement des communautés face à la différence, sur l’acceptation de son individualité, le regard de la haine ou de l’amour, ou encore sur le refus du conformisme.

La part de romantisme par contre, ne m’a pas spécialement touchée. C’est une belle histoire d’amour qui se déroule au fil des pages, certes, mais je l’ai trouvée dépourvue de profondeur. Je ne me suis pas attachée aux personnages. Je suis restée simple spectatrice sans réelle implication émotionnelle.

Cette lecture reste néanmoins intéressante et distrayante à défaut d’être passionnante !

Bonne lecture.

 

 Résumé de l'éditeur:

1937, Kentucky. Clay Havens et Ulys Massey, deux jeunes photographe et journaliste, sont envoyés dans le cadre du New Deal réaliser un reportage sur un coin reculé des Appalaches.

Dès leur arrivée, les habitants du village les mettent en garde sur une étrange famille qui vit au cœur de la forêt. Il n’en faut pas plus pour qu’ils partent à leur rencontre, dans l'espoir de trouver un sujet passionnant. Ce qu’ils découvrent va transformer à jamais la vie de Clay et stupéfier le pays entier. À travers l'objectif de son appareil, se dévoile une jeune femme splendide, Jubilee Buford, dont la peau teintée d’un bleu prononcé le fascine et le bouleverse.

Leur histoire sera émaillée de passion, de violence, de discorde dans une société américaine en proie au racisme et aux préjugés.

Inspiré par un fait réel, ce roman est une bouleversante histoire d'amour et un hymne à la différence.