Une personne de confiance m’a dit : « Ce roman est
une pépite », mais j’ai hésité à le lire à cause de son épaisseur.
600 pages c’est tout de même beaucoup, pépite ou pas.
Si j’avais su…
Arrivée à la dernière page j’étais désolée, complètement
déprimée, à deux doigts de la dépression et au bord des larmes, qu’il n’y
en ait pas au moins le double, c’est pour dire !
La couleur des sentiments est un roman magnifiquement bien
écrit, très riche, passionnant, addictif et facile à lire.
L’histoire se passe à Jackson, petite ville du Mississippi,
dans les années 60. On pourrait le résumer à une histoire de bonnes, mais il
est beaucoup plus que cela.
A cette époque, toutes les femmes blanches d’un milieu aisé
se doivent d’avoir une bonne noire à leur service, du moins dans cette partie
des Etats Unis. Une tradition bien ancrée et admise par tout le monde, blancs
ou noirs.
Mais le pays est en crise, il se divise. Les années 60 sont
très agitées et les choses ne sont pas immuables. La ségrégation raciale crée
de la souffrance, beaucoup d’injustice et les jeunes générations ont soif de
paix et de liberté.
C’est dans ce contexte que le récit se déroule. On y
découvre toutes les facettes des relations des uns avec les autres, blancs avec
noirs, noirs avec blancs, blancs avec blancs et noirs avec noirs.
Difficile de parler d’un tel roman, il faut le lire et se
laisser absorber par toutes ces histoires imbriquées les unes dans les autres. Il
y a du beau et du triste, de la colère et de la joie, des sentiments ambigus,
de la fatalité et une farouche envie de changement.
Ce roman rejoint la liste de mes coups de cœur, parce qu’il
le mérite bien.
Bonne lecture !