Après Fahrenheit 451,
voici ma deuxième rencontre avec Ray
Bradbury.
Chroniques martiennes
est un recueil de 28 nouvelles, s’égrenant chronologiquement de janvier 2030 à
octobre 2057. Il s’agit d’un fix-up, c’est-à-dire que ces nouvelles ont un
thème commun, des évènements qui se suivent, se complètent et des personnages
que l’on peut parfois retrouver successivement tout au long du recueil.
Les histoires, plus ou moins courtes (ou longues) se passent
soit sur Terre, soit sur Mars. On y découvre le récit de la conquête de Mars
par des terriens devenus trop à l’étroit sur leur terre natale.
La Terre, cette
planète trop longtemps livrée au bon vouloir de l’Homme, est au bord de l’asphyxie,
ravagée par les guerres et menacée d’extinction par l’arme nucléaire.
Bien entendu, l’Homme, au lieu de conserver et préserver ce
qu’il a, préfère aller voir ailleurs. Chacun ses raisons, ses déceptions, ses
espoirs, ses peurs.
Mais la vie sur Mars est-elle possible ? Qu’en est-il
de la cohabitation avec les indigènes ?
Chroniques martiennes
sont des nouvelles exotiques et futuristes, mais un voyage dans le passé aurait
tout aussi bien pu convenir pour illustrer le comportement humain, ses schémas
de vie, son besoin de conquête, de puissance, de domination, d’éradication, de
mépris.
Chroniques martiennes
auraient pu s’intituler Chroniques
terriennes ou La Conquête des
Amériques par les européens.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, et j'aurais bien aimé passer plus de temps en compagnie de ces martiens à la Bradbury, et un peu moins avec les terriens. J'aurais aimé retarder les missions d'exploration et garder jalousement cette planète rouge aux seules mains de ces fabuleuses créatures aux allures d'insectes gracieux aux yeux d'or, leurs belles étoffes de soie aux couleurs chatoyantes ondoyant dans le vent brulant de Mars.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, et j'aurais bien aimé passer plus de temps en compagnie de ces martiens à la Bradbury, et un peu moins avec les terriens. J'aurais aimé retarder les missions d'exploration et garder jalousement cette planète rouge aux seules mains de ces fabuleuses créatures aux allures d'insectes gracieux aux yeux d'or, leurs belles étoffes de soie aux couleurs chatoyantes ondoyant dans le vent brulant de Mars.
A noter que la couverture du recueil que je possède est l’illustration
de la toute dernière scène de la dernière nouvelle, dont voici un extrait :
« J’ai toujours
voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p’pa ? Tu avais promis.
Les voilà, dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner. Les voilà, dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là – dans le canal- réfléchis dans l’eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman.
Les Martiens leur retournèrent leurs regards durant un long, long moment de silence dans les rides de l’eau… »