Nicolas Derder est un jeune auteur indépendant qui signe ici
son premier roman.
Il est bon quelques fois de sortir des sentiers battus du
monde de l’édition et de tourner son regard vers d’autres horizons. On peut en
effet avoir la surprise de capter le potentiel naissant d’un auteur anonyme,
comme c’est le cas ici.
L’auteur dresse le portrait de Ludovic, un homme à l’existence
banale, qui s’embourbe dans un quotidien sans couleurs et qui n’en peut plus de
ce glissement inexorable vers un ennui de mort vivant. Le récit va ensuite
connaitre tout un tas de bouleversements jusqu’au dénouement final, totalement inattendu.
J'ai apprécié la plume de l’auteur, sa capacité à décortiquer les émotions
et sentiments du héros et à faire entrer le lecteur dans sa tête. Et puis il installe
une ambiance très imagée.
Dans mes lectures, j’attache beaucoup d’importance au côté
psychologique des personnages, cela donne de la profondeur au récit et crée une
relation d’empathie (ou d’antipathie) avec les protagonistes. Dans «
Espace Négatif », j’ai été satisfaite !
Dans ce récit, le titre prend toute son importance. Espace
Négatif évoque pour moi les négatifs des pellicules photos d’antan. Les couleurs
sombres paraissent claires et vice versa.
Tout dans ce roman noir est en négatif, les situations que
Ludovic va vivre, son manière d’être et de penser, l’image qu’il veut renvoyer au
monde et ses peurs cachées… etc
Pour bien cerner l’écrit de Nicolas Derder, le lecteur doit
toujours garder en tête que toute médaille a un revers, qu’un train peut en cacher
un autre, que l’ombre n’existe que parce qu’il y a de la lumière, bref, qu’il n’y
a pas qu’une réalité.
Une lecture trop superficielle pourrait laisser penser que
ce roman se fond dans la banalité, alors qu’il est beaucoup plus que ça, il
cache au contraire (encore un négatif !) une construction complexe et
travaillée en profondeur.
Ce premier roman laisse transparaître un réel potentiel et une
promesse de mûrissement dans l’écriture pour d’autres publications qui, j’en
suis sûre, seront encore meilleures.
Voici le lien du blog littéraire de Nicolas Derder, avec une présentation de son roman:
http://livrepoche.fr/nicolas-derder-auteur/
http://livrepoche.fr/nicolas-derder-auteur/
Merci pour ta lecture et ton retour. Pour un auteur indépendant, c'est précieux.
RépondreSupprimermais je t'en prie ;-)
SupprimerLecture terminée et largement appréciée. Je retiens surtout la mise en abime qui ressurgit encore dans mes réflexions autour du roman trois jours après lecture sous la forme d'ajouts. La fin est poupée gigogne: une poupée dans une poupée dans une poupée...etc
RépondreSupprimerExcellente chronique, Cheyenne, à laquelle j'adhère parfaitement.
Heureux de voir que tu as mieux apprécier ce roman. Il ne me reste plus qu'à trouver une quatrième de couverture qui indique plus clairement vers quoi on se lance.
RépondreSupprimeroui, je pense qu'il faudrait la rédiger autrement, la 4ième de couverture..
Supprimeren tt cas, j'ai hâte de lire la suite qui n'en est pas une :-D
Une suite qui n'en est pas une..?
SupprimerAvec de nouvelles surprises en perspective.
SupprimerOui Alvin, un projet de roman qui se déroule le même jour que le dernier jour d'Espace négatif. Et un univers similaire avec des personnages qui vont nous apprendre certaines choses.
SupprimerDes surprises dans les surprises déjà dévoilées...? Des poupées-gigognes dans les poupées-gigognes..? Je suis preneur.
SupprimerUn des personnages sera Assim. Vous vous souvenez peut-être de sa rapide intervention.
Supprimerrapide intervention et disparition! j'aimerais bien savoir ce qu'il lui est arrivé à celui-là!
Supprimerme too..!
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