Ce roman a été pour moi une première pour deux raisons :
d’abord parce que je n’avais jamais rien lu de Valérie Tong Cuong (ça va
changer), et ensuite parce que je ne suis pas spécialement attirée par le thème
des grandes guerres, ou même des guerres en général, peu importe le lieu et l’époque.
Mais puisque ma mam’s, qui m’a offert ce roman, m’a dit qu’il
était vraiment bien, hé bien je me suis lancée ! Résultat des courses :
aucun regret, ce fut une lecture très enrichissante, touchante, agréable, avec
beaucoup de douceur malgré le contexte.
Ce roman n’a pas de 4ième de couverture, il
laisse donc ouvert le champ de notre imagination quant à la teneur de cette
histoire… on sait juste qu’il est question d’amour, puisque c’est le titre.
A mon grand soulagement, les pages ne sont pas truffées de
scènes de guerre sordides, d’actes de tortures à hanter mes nuits de
cauchemars, ni autres réjouissances qui me font éviter les romans de guerre. Non,
rien de tout ça, puisque l’auteure nous plonge dans le quotidien de deux
familles havraises, dont les mères sont sœurs.
Deux familles dont les membres vont se succéder au fil des
chapitres pour raconter leur histoire, leur point de vue, leurs ressentis,
leurs doutes, leurs espérances, leurs déceptions, leurs attentes les uns vis-à-vis
des autres. Et le ciment de tout ça est bien sûr l’objet du titre : l’amour.
L’amour sera leur moteur tout au long du récit, dans toutes
leurs actions, petites ou grandes.
Le contexte historique a été enrichissant car il m’a fait
voir les événements d’un autre point de vue.
La guerre avec son cortège de bombardements, d’injustices, d’épidémies
et d’exodes est relatée par de simples civils, des gens qui ne comprennent pas
toujours comment réagir, quoi penser, à qui se fier. Des familles qui voient
leur ville détruite, quartier par quartier, par les bombes alliées. On leur
demande de quitter leur maison, puis de revenir, puis d’envoyer leurs enfants
loin des zones les plus touchées, en France ou à l’étranger, sans garantie de
retour.
Tous ces gens sont ballottés comme un navire en pleine
tempête, désorientés, condamnés à attendre la fin d’une guerre qui ne semble
jamais arriver…
Voilà donc le récit d’Émélie, Muguette, Lucie, Jean, Joseph,
Joffre et Marline, entre 1940 et 1945.
Bonne lecture.
Lu et noté. Mise en PAL immédiate.
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