Sophie Caratini, anthropologue et écrivain, nous livre
ici la vie de Moussa Djibi Wagne, un paysan peul mauritanien, né en 1918 et
décédé en 2007.
Le héros de ce récit a vu le jour dans le Fouta Toro, la
vallée du fleuve Sénégal côté mauritanien, mais sa vie l’a amené à parcourir
bien d’autres pays, et à exercer de nombreux métiers, poussé par sa curiosité insatiable,
sa soif de connaissance et sa quête spirituelle.
Les sept cercles du titre représentent les grandes étapes
de sa vie, les évènements marquants qui ont jalonné le chemin de son destin.
Sophie Caratini se tient en retrait et donne entièrement
la parole à Moussa, car toute l’histoire est à la première personne, ce qui
donne plus de poids à cette autobiographie.
J’ai vraiment eu l’impression dès les premiers mots de me
trouver à côté du vieil homme, à l’ombre d’une case ou d’un baobab, à l’écouter
raconter les aventures de sa vie !
A travers lui, j’ai fait connaissance avec cette partie
de l’Afrique, ses coutumes, l’organisation de son village, leurs valeurs morales,
le poids des traditions, les liens indéfectibles qu’ils entretiennent avec
leurs parents, leur clan, leur race de langue, et aussi leurs difficultés.
Il y a également une dimension historique, avec la
période de la colonisation française et le rôle des tirailleurs sénégalais enrôlés
par l’armée pendant les guerres mondiales. Les changements apportés par les
toubabs (les étrangers), l’évolution de la société et la perte de repères…
L’autre aspect historique intéressant aussi vient en
dernière partie et concerne les troubles politiques et la guerre qui a éclaté
entre le Sénégal et la Mauritanie et tout ce que cela a entrainé :
massacres, injustices, expulsions et misère….
Au final, j’ai passé un très bon moment de lecture. L’écriture
est simple et Moussa ne manque pas d’humour !
Ce fut un enrichissement pour moi qui ne connaissais rien
à cette culture africaine peule.
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