Deuxième roman de cette auteure américaine d’origine
afghane, après « La Perle et la Coquille » que j’ai beaucoup aimé.
Même sentiment pour cette histoire à l’écriture profondément
humaniste, sensible et touchante.
Le récit débute à Kaboul et se transporte ensuite à travers
des chemins d’exil jusqu’en Angleterre. C’est l’histoire d’une famille afghane
jetée dans l’inconnu, obligée de tout laisser derrière elle pour sauver sa vie,
espérer un avenir meilleur que celui qui lui est promis sous le régime des
Talibans.
Tout ça est terriblement d’actualité, c’est l’histoire de
milliers de réfugiés à travers le monde, tous ces gens qui décident, bien
souvent malgré eux, de tenter un coup de poker, de tout recommencer dans un
pays de paix, en laissant tout ce qu’ils possèdent derrière eux.
Ils sont
souvent considérés comme des cheveux sur la soupe dans des sociétés ayant déjà
ses propres difficultés. Mais quand l’horizon est totalement bouché, qu’on
tremble tous les jours, qu’on vit la boule au ventre dans l’attente d’une
incursion agressive et d’une exécution, il ne reste que la fuite, ailleurs,
loin, peu importe les difficultés, les dangers, peut-être même la mort, tout
sauf l’immobilité résignée.
A travers une famille afghane, Nadia Hashimi nous entraîne
dans le quotidien des sans-papiers clandestins, leurs misères, la crainte
permanente d’être renvoyés à leur point de départ, démunis, séparés des leurs,
perdus.
Ce roman est aussi une incroyable leçon de courage, de persévérance,
de foi et d’amour. Le besoin de survie, d’espérer et de retrouver sa famille
peut insuffler la force de déplacer des montagnes, même pour un enfant…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire