Ce roman a attiré ma curiosité car il est basé sur des faits réels et concerne une maladie rare, la méthémoglobinémie, qui rend la peau bleue.
Comment une telle maladie, méconnue, peut-elle influencer la vie des gens qui en sont affectés, dans un coin perdu des Appalaches, dans les années 30 ?
Pour comprendre les terribles répercussions de cette anomalie génétique, il faut replacer les choses dans leur contexte. La vie d’une bonne partie des américains à cette époque était synonyme de labeur, de pauvreté et de misère. Tous les ingrédients étaient alors réunis pour exacerber la colère de certains et de prendre pour cible une minorité différente.
Quelques éléments agressifs s’en prennent à ces gens si différents, et le reste de la ville ferme les yeux. Peut-être sont-ils réellement la cause de leurs malheurs ? Cette peau bleue n’est-elle pas le signe d’une malédiction ?
La dimension humaine de ce récit fait réfléchir sur le comportement des communautés face à la différence, sur l’acceptation de son individualité, le regard de la haine ou de l’amour, ou encore sur le refus du conformisme.
La part de romantisme par contre, ne m’a pas spécialement touchée. C’est une belle histoire d’amour qui se déroule au fil des pages, certes, mais je l’ai trouvée dépourvue de profondeur. Je ne me suis pas attachée aux personnages. Je suis restée simple spectatrice sans réelle implication émotionnelle.
Cette lecture reste néanmoins intéressante et distrayante à défaut d’être passionnante !
Bonne lecture.
Résumé de l'éditeur:
1937, Kentucky. Clay Havens et Ulys Massey, deux jeunes photographe et
journaliste, sont envoyés dans le cadre du New Deal réaliser un
reportage sur un coin reculé des Appalaches.
Dès leur arrivée, les habitants du village les mettent en garde sur une
étrange famille qui vit au cœur de la forêt. Il n’en faut pas plus pour
qu’ils partent à leur rencontre, dans l'espoir de trouver un sujet
passionnant. Ce qu’ils découvrent va transformer à jamais la vie de Clay
et stupéfier le pays entier. À travers l'objectif de son appareil, se
dévoile une jeune femme splendide, Jubilee Buford, dont la peau teintée
d’un bleu prononcé le fascine et le bouleverse.
Leur histoire sera émaillée de passion, de violence, de discorde dans
une société américaine en proie au racisme et aux préjugés.
Inspiré par un fait réel, ce roman est une bouleversante histoire d'amour et un hymne à la différence.
Cheyenne, citation: "à ces gens si différents"
RépondreSupprimer>>>> Pas si différents que çà quand même.
En noir et blanc sur les photos la différence ne se perçoit pas.
Il faut la couleur pour le scoop journalistique. C'est le seul moyen de preuve.
Havens est photographe; à cette époque, le journal pour lequel il travaille impose le N&B; professionnellement il réfléchit donc N&B pour obtenir de bons clichés; Jubilée lui apparait sous l'objectif sans que la notion de couleurs (donc de bleu) intervienne et ... il la trouve attirante, belle et tutti quanti et surtout, sans doute, rêve t'il d'elle en noir et blanc.. Ses traits avec ou sans bleu sont les mêmes.
Sinon, oui, je partage ton ressenti. Trop de "nous deux-harlequin" parfois. Par contre tout ce qui concerne le pourquoi on photographie, ce que l'on en attend, la manière de s'y prendre est un petit miracle de bon sens expliqué au lecteur. Rien que pour çà, le détour par le roman vaut le coup.
ma chronique étant assez courte, j'attire l'attention des lecteurs de passage sur ta chronique, mon cher Avin, car elle mérite le détour! complète et bien argumentée , c'est par ici:
Supprimerhttps://laconvergenceparalleles.blogspot.com/2021/02/le-vallon-des-lucioles-isla-morlay.html
c'est vrai que la photographie occupe une place importante dans ce roman.. une autre manière d'observer le monde.
SupprimerL'art photo jalonne l'ouvrage, c'est un leitmotiv et c'est très bien foutu. Les mots de l'auteure prennent l'oeil du journaliste amoureux et on y croit. Mais quand les tourtereaux rentrent en dialogues, çà coince.
SupprimerCheyenne, citation: J"e ne me suis pas attachée aux personnages. Je suis restée simple spectatrice sans réelle implication émotionnelle."
RépondreSupprimer>>>>>>> Moi non plus. Ce n'est pas la faute au thème (qui a du potentiel) mais à d'autres "choses" indéfinissables: la traduction ? Le trop plein d'eau de rose par instants ? La trop lente mise en place des ingrédients (il semble que la fin, beaucoup plus intéressante) est précipitée, bousculée, mal présentée.
J'ai déjà entendu parler de ce bouquin quelque part... ^^
RépondreSupprimerMerci de nous faire partager tes impressions.
Ainsi, ce récit au sujet épatant est terni par une romance maladroite. Dommage.
Les histoires d'amour en littérature, ça peut être formidable (dans tous les genres : classique, historique, etc.) mais c'est casse-gueule. Traduire des sentiments forts, passionnés, sans assez d'élan ou de justesse, ça peut vite verser, comme dit Avin, dans l'Harlequinade...
oui, c'est l'histoire sentimentale qui a un peu gâché le récit, mais bon, c'est un roman qui se lit bien, il n'y a pas de lourdeur.
SupprimerPlaton met du temps à s'horizontaliser et quand le grand saut se produit, on n'en prend conscience que via une alambiquée métaphore de la chose qui pousse le lecteur à traduire la poésie en actes concrets.c'est beau mais bon.Je ne dois pas être assez romantique ...
RépondreSupprimerMoi aussi, je ne dois pas être assez romantique..j"ai attendu le moment fatidique une bonne partie du roman pour finalement tomber dans une métaphore sur la nature ( le ruisseau va rejoindre le fleuve, ou quelque chose comme ça)!! quelle déception!!
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