mercredi 18 mai 2022

L'Epidémie, de Asa Ericsdotter

 

 

L’Épidémie est un roman suédois paru initialement en 2016, avant d'être traduit en français.

C'est, parait-il, une dystopie. Ça l'était certainement à l'époque mais après avoir vécu l'épisode du Covid, on peut se dire que la situation dramatique décrite dans ce roman et la réalité ne sont pas si éloignées que cela.

Que dis-je? Ce qui se passe en ce moment même en Chine nous démontre que le quotidien d'une partie du peuple chinois est une dystopie bien réelle!

L'ingrédient phare de ce récit est l'obésité ( ça aurait pu être un virus à très faible létalité).

Le premier ministre suédois, Johan Svärd, un homme charismatique au regard envoûtant, a crée Le Parti de la Santé.

Son cheval de bataille est d'éradiquer l'obésité dans son pays. Vivre mince c'est vivre en bonne santé et ça évite des dépenses inutiles à la société.

La propagande officielle a réussi à embarquer toute la population dans cette guerre folle contre le surpoids, à discriminer et à susciter le dégoût envers toutes les personnes qui n'entrent pas dans les normes de maigreur.

Tout un tas de mesures ont été mises en place graduellement pendant des années. Chaque acceptation de la part de la population, ou chaque absence de réaction ouvrait la voie à une nouvelle mesure encore plus drastique que la précédente, jusqu'à l'horreur.

Dans tout ce magma en putréfaction, quelques  âmes éveillées ont refusé de se soumettre et ont entrepris de lutter pour leur liberté.

J'ai été happée par cette histoire dès les premières pages. Ce récit est non seulement dramatiquement passionnant, mais j'ai aussi trouvé que les procédés mis en place pour contrôler toute une population étaient quasiment en tous points identiques à ce qui s'est passé pendant la "crise du Covid".

Même recette avec simplement des ingrédients différents.

On peut donc en conclure que les méthodes du contrôle mental et de manipulation des masses sont connues et appliquées par les gouvernants.

Par conséquent, il serait bien illusoire de leur confier la gestion de nos vies et nos libertés en croyant qu'ils agissent toujours pour notre bien, tels des parents bienveillants face à une progéniture dépendante.

Le déni d'une grande partie de la population face à la malveillance des gouvernants vient justement qu'il est difficilement acceptable, psychologiquement, que des personnes démocratiquement élues, dans un pays libre, puissent agir contre le peuple.

Ces personnes n'ont-elles pas été placées au pouvoir, rênes en mains, afin que le peuple puisse rester tranquillement dans sa léthargie, travaillant et consommant? Il est tellement plus simple et commode de suivre les règles sans se poser de questions.... Car réfléchir et garder un esprit critique c'est voir ce qui nous menace et nous nuit. Cela sous-entend donc une obligation d'agir, de s'engager et de lutter. Cela veut surtout dire se marginaliser, nager à contre-courant, prendre des risques, perdre des privilèges, être sanctionné et ne plus pouvoir se noyer dans un confort débilitant.

Bonne lecture. 

 

Voici le résumé du l'éditeur:

 Le politicien Johan Svärd a pris le pouvoir grâce à une victoire électorale historique. Sa promesse de campagne : éradiquer l'obésité. Le jeune chercheur Landon Thomson-Jaeger voit alors sa copine tomber petit à petit dans l'anorexie, et les églises se transformer une à une en centres de santé. C'est en essayant d'échapper à la propagande qu'il rencontre Helena, qui vient de perdre son emploi car les infirmières ayant de l'embonpoint ont, selon le Parti, une influence néfaste sur les patients.
Le Parti de la Santé est prêt à tout pour faire disparaître l'obésité. D'ailleurs, où sont passés les obèses ? Quand Helena disparaît à son tour, Landon part à sa recherche et fait sur son chemin des découvertes qui font froid dans le dos... que se passe-t-il dans les "camps pour obèses" du Parti, et jusqu'où iront les contrôles ? Le climat social est rude et la menace pèse...




5 commentaires:

  1. Je ne connais pas.
    Le pitch est SF dystopique.
    Clairement.
    "Actes noirs" est centré "mauvais genres", certes, mais plutôt versants polar, policier, thriller ... (du moins pour ce que j'y ai jusqu'à présent croisé).
    Alors quels ingrédients, me dis-je étonné, même si l'heure est au mélange des genres, pour que paraisse ce ouvrage dans une collection polars et thrillers dédiés?
    L'auteure est suédoise. C'est çà ? Pour une collection qui en a fait connaitre beaucoup ?

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    1. c'est une dystopie, mais aussi un thriller, c'est vrai :-D

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  2. Dans la PàL, mais pas dans les priorités. Je crois, qu'en plus, j'ai pas trop envie de me rajouter des angoisses sociétales trop bien connus vis à vis de la manipulation des masses. Je suis pas prêt pour la révolution. Peut-être parce que j'ai 2 petits bouts à la maison.

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    1. Oui, ça devient pesant tout ce qui se passe... il faut rester informé mais sans s'empoisonner l'existence.

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    2. Oui on ne peut que culpabiliser car les petites actions sont inutiles si on est une minorité à les appliquer. Continuons de lire, ça évite de devenir fou.

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