lundi 15 février 2016

Le voyage dans le passé, de Stefan Zweig




Troisième rendez-vous avec Stefan Zweig, après «  La confusion des sentiments » et «  Le jouer d’échecs ». Toujours autant de plaisir à retrouver sa belle plume, élégante, sensible, pleine de pudeur mais tellement profonde dans les émotions qu’elle nous transmet…

Il s’agit ici d’une nouvelle de moins de 70 pages. Courte, mais qui se suffit en elle-même. Tout est dit.
Une magnifique histoire d’un amour contrarié, impossible, suivi d’une longue séparation, puis de retrouvailles. Un passé rêvé, ruminé puis traîné dans un présent décalé et terni.

L’auteur, comme à son habitude, nous livre une analyse très fine des sentiments et conflits intérieurs de son personnage principal, avec beaucoup de douceur et de psychologie.









Extrait

" ... l'amour ne devient vraiment lui-même qu'à partir du moment où il cesse de flotter, douloureux et sombre, comme un embryon, à l'intérieur du corps, et qu'il ose se nommer, s'avouer du souffle et des lèvres. Un tel sentiment a tant de mal à sortir de sa chrysalide, qu'un heure défait toujours d'un coup le cocon emmêlé et qu'ensuite, tombant de tout son haut dans les plus profonds abîmes, il s'abat, avec une force décuplée, sur un cœur terrorisé." 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire