C'est une nouvelle à filer des claques à tous ceux qui l'approchent !
Sur les conseils d’Avin Morganex, du blog littéraire « Le long des parallèles », j’ai emprunté ce petit livre à ma médiathèque…
et quelle claque ! Petit mais costaud.
Un chef-d’œuvre.
Moins de soixante pages d’une correspondance entre deux
hommes. Deux amis et associés d’une galerie d’art aux Etats-Unis. Un allemand,
Martin, et un juif, Max.
Leurs échanges vont durer deux ans, à la suite du retour de l’allemand
dans sa patrie, avec femme et enfants.
Entre eux, tout va très vite au fil des pages. Entre 1932 et
1934, les évènements et les sentiments se succèdent.
Un concentré d’une page de l’histoire qui reflète l’état d’esprit
des hommes et des peuples.
Je ne peux malheureusement en dire plus sous peine d’en
révéler trop.
C’est une nouvelle qu’il faut lire, car son contenu égale ou
même surpasse certains pavés traitant du même sujet, tout en évitant le blabla
superflu. La problématique sociale et politique de l’entre-deux guerres et
toutes les tensions qui en résultèrent durant cette période trouble est très
bien restituée, avec simplicité et justesse.
Une correspondance brève mais qui réserve bien des surprises…
Inconnu à cette adresse, une phrase que l’on rencontre à
deux reprises au fil de ces pages, comme un effet boomerang.
Waouh..!
RépondreSupprimerJe suis content.
Je pense être parvenu à te scotcher. Et dire que cette claque on se la ramasse pleine tronche en à peine 80 pages. C'est de l'ordre du KO, de l'uppercut qui vient te cueillir à la pointe du menton.
Maintenant, il va y avoir à écrire. Le bouddha devrait s'en nourrir sa ronde panse..!
Peux-tu expliquer ce qu'il s'est passé en toi au moment de la chute ?
Ne lis pas la suite. Ecris ton post, à ta manière et on compare après. Si tu le veux bien.
Allez, on spolie.. un tantinet.
Perso, ce fut du domaine d'X-files, du paranormal. Ce fut la première fois qu'un tel phénomène bizarre s'est produit depuis que je lis.
Cà se résume à: "Je cherche les pages manquantes; on me les a arrachées, bongu. Où qu'elles sont..? Et pourtant, il n'y a pas traces de déchirures sur la tranche, entre les pages; la numérotation continue comme si de rien n'était. Bongu, c'est l'imprimeur qui s'est viandé. Et c'est l'éditeur qui a laissé çà paraître. Quel voleur..! Et cette fameuse chute, je ne la connaîtrai jamais. J'ai filé 5 euros pour çà, fait c****"
Et le calme revient et je me suis tapé le front de la paume de la main: " Qu'est ce que je suis c**, c'est génial, c'est génial, c'est génial"
ok, je te dis ce que j'ai ressenti sans lire la suite de ton comm':
SupprimerTout d'abord, en commençant ma lecture, je me suis laissée entraîner sans chercher à deviner le déroulement.
Ensuite, j'ai été dégoûtée par la nature inconstante de certaines personnes...puis, quand j'ai compris la manœuvre de Max, j'ai été très étonnée, car je ne le pensais pas capable d'une telle force. Sera-t-il capable d'aller jusqu'au bout de son plan, lui que je croyais le plus tendre et le plus humain? même après toutes les supplications de son " ami"?
On devine Martin, là-bas, de l'autre côté de l'atlantique, acculé, désespéré, suppliant ... pour un peu j'avais pitié, mais finalement non, c'est un juste retour de bâton.. je me suis dis : " bien fait !"
voilà :-)
je ne peux m'empêcher de m'interroger sur la profondeur et la fidélité des sentiments lorsqu'ils sont influencés par des éléments extérieurs...
En fait tu n'as pas eu la grande secousse que j'ai ressenti en comprenant plus tôt, bien avant la fin le plan démoniaque en cours. Tu n'en as donc ressenti que l'effet purement technique appliqué par la romancière.
SupprimerVrai je n'ai rien vu venir, il y avait bien certains détails qui ne s'emboitaient pas, mais de là à chercher dessous..!
Je jubile. J'apprécie les nouvelles et celle-ci est de telle belle nature, fond et forme au rendez-vous, qu'elle ne peut que pousser le lecteur réfractaire à picorer de temps en temps dans les recueils et anthologies. Et là c'est le Graal: il y a plus, à poids égal, à savourer dans un bon recueil que dans un cycle où l'encre se dilue dans l'eau.
RépondreSupprimerJe trouve que c'est un art à part. Difficile et ingrat. Les qualités à y appliquer en tant qu'auteur sont si différentes de celles nécessaires à un long one-shot ou à un cycle.
Une idée comme une flèche; tendre, viser, décocher. Si le trait file pleine cible c'est gagné, s'il trace vers les étoiles, c'est gâché. L'échec impose l'oubli. Ne s'y attelle pas qu'y veut, mais celui qui peut.
oui, c'est vrai..
Supprimerbien souvent qd on lit une nouvelle, on reste sur sa faim, il y a comme un goût d'inachevé.. on aimerait en savoir plus, développer l'idée!
là non, tout a été dit. C'est une nouvelle de moins de 60 pages complète.
Et, en tant que lecteur, si peu de temps à y consacrer. Comme un bonus, un petit cadeau surprise chippé à un après-midi sans soleil, un petit bout de plaisir volé au temps qui s'enfuit, une promesse, un éclair, un petit bonbon sucré.
SupprimerEt Kressmann Taylor en deux heures à peine dynamite tout ... et nous offre l'éternité (et je pèse mes mots) pour réfléchir à son message. Et pour faire bon poids, au delà de laisser brasser si longtemps en nous de si fortes émotions contraires elle nous laisse pantois devant son art affûté. Je suis baba, menton dégringolant en chute libre jusqu'au sol, devant ce qu'elle nous offre: le choc et sa manière de l'asséner. Merci Madame.
Si tu veux t'essayer à l'ultra-bref, à la short-storie et dans un tout autre domaine, essaies une nouvelle de Richard Matheson intitulée "Journal d'un monstre". Six pages et tout est dit. Sortie en 1950 elle continue à faire parler d'elle. On l'étudie en classe et ma foi: y'a du boulot sur le pupitre.
SupprimerQuelle nouvelle si tôt visionnaire, à une époque où l'on pouvait peut-être encore chercher benoîtement la part de l'autre..! Kressmann Taylor fit partie, de très bonne heure, de ses fins renifleurs de sombres futurs qui dénoncèrent, prévinrent et mirent en garde. Elle pesa ses mots, élagua, choisit les plus forts et nous offrit le tourbillon de haine d'un ami trompé.
RépondreSupprimerIl est écrit, à la fin du livre, que l'auteure s'est appuyée sur des lettres qui ont réellement existé, et qu'elle a romancé..beau résultat.
Supprimerj'aurais bien aimé en savoir plus sur ces lettres.
Cet aspect épistolaire, gangréné par la censure, me fait penser à "Seul dans Berlin" d'Hans Fallada.
SupprimerLes mots sont des bombes.
Qui convoque le pouvoir absolu à son destin se doit de les maitriser.Les siens et ceux des autres.
Kressmann Taylor, armée de ses craintes, a sans doute entrevu la menace pesant sur les opposants au régime nazi en Allemagne via des courriers innocents venant de territoires alliés.
La SF est née des pulps US. Ils imposaient, à la manière des revues et/ou des magazines, la nouvelle* en format standard, Les auteurs spécialisés y firent leurs armes. Les lecteurs ciblés prirent plaisir à les suivre. Ils s'habituèrent, et les uns et les autres, à ce carcan éditorial. Elles firent partie des horizons d'attente de maintes générations successives. Même si dorénavant les auteurs SF semblent se battre désormais à qui squattera le plus de clients en étirant son propos jusqu'aux cycles, préqquels et séquels incluses.
RépondreSupprimer**voire la novella qui, sans doute inventée par le genre, s'étale sur un nombre de signes intermédiaire entre la nouvelle et le roman. "Inconnu" en ce sens semble plus proche de la novella.
"Inconnu à cette adresse"
RépondreSupprimerAdaptations cinématographique et théâtrales, audiobook, rééditions papier périodiques, ebook. Les supports ne manquent pas.
BD..?
Je me demande comment le visuel s'arrange avec la mise en abîme.
hier soir j'ai regardé des extraits d'une adaptation théâtrale, avec Lhermitte et Timsit, pas mal.. mais je préfère la nouvelle écrite :-)
SupprimerEn BD? je ne sais pas.. il faudrait peut-être déborder de l'échange et exposer certaines scènes de la vie quotidienne des uns et des autres, se pencher sur les autres personnages? la soeur, la femme enceinte jusqu'aux yeux, la galerie d'art et les petites affaires commerciales de Max.. etc
... et perdre du coup la particularité épistolaire..?
SupprimerIl serait peut-être intéressant de savoir comment le cinéma (je n'ai rien trouvé à ce sujet en termes de video) et le théâtre ont pu utiliser les lettres au mieux de leur force.
Si tu avais à illustrer graphiquement la nouvelle comment t'y prendrais tu..? Quels éléments seraient les symboles forts du récit ?
RépondreSupprimerhonnêtement j'en sais rien !
Supprimerce qui se passe entre eux n'est pas vraiment de l'ordre de l'action.. ce sont des sentiments qui changent , des émotions...
et toi? une idée?
"J'ai lu" s'y est bien pris.
Supprimerhttps://quaideslivres.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/i/n/inconnu-a-cette-adresse-j-ai-lu-livre-occasion-52852.jpg
On y retrouve la mappemonde symbole de l’internationalité du conflit et de la distance entre USA et Allemagne qui impose l'épistolarité, la calligraphie en background visuel étalée sur l'océan entre les deux continents, la svastika au tampon encreur et une silhouette d'homme en habit d'époque. Qu'y manque t'il ? Les flammes sur les livres brûlées peut-être ?
Bongu, ce sont les "livres" qui sont "brûlés", pas les "flammes". Parfois, j'ai honte..!
Supprimermdrrr, tu t'es juste laissé emporter par l'élan de tes émotions :-D
SupprimerAilleurs, tu m'écris:
RépondreSupprimer"cette pièce de Xavier Béja me plait bien..
il y a 3 vidéos en tout:
https://www.youtube.com/watch?v=vophVd6J5J8"
>>>> Je regarde, j'écoute et te dis..!
L'interface est habile et ingénieuse.
SupprimerL'un côté cour, l'autre côté jardin.
Pas de contact physique. Seuls des regards s'échangent et prennent un poids de plus en plus lourd, sombre et menaçant.
Une simple chaise et un violon, contre le rideau du fond marque une ligne de démarcation invisible, le poids de l'Atlantique.
Tout est dans l'expression silencieuse de l'un sous le monologue de l'autre, tour après tour. Faciès heureux et enjoués comme renvoyés par un miroir; puis lourds de menaces et de haine naissante réciproque quand se brise enfin la glace d'une amitié désormais détruite.
Martin éteint la lumière et tout bascule.
L'amitié soufflée.
S'ouvre le temps de la vengeance implacable.
Le défilé des lettres jetées symboliquement sous la porte pendant que Martin supplie.
Le grincement du violon comme le crissement de la craie sur l'ardoise.
Superbe.
j'admire ton interprétation de la pièce!
SupprimerEt de ton côté..?
Supprimerrien, tu as tout dit! et superbement :-D
SupprimerMaintenant, côté scène, il existe aussi une autre version: celle avec Timsit et Lhermitte.
SupprimerPs: concernant la vidéo visionnée, j'aurais bien vu deux décors marqués de l'empreinte de deux mondes et des hommes qu'ils représentent.
Alvin Morganex : "Je cherche les pages manquantes; on me les a arrachées, bongu. Où qu'elles sont..? (...) c'est l'imprimeur qui s'est viandé. Et c'est l'éditeur qui a laissé çà paraître (...) "
RépondreSupprimerÇa me fait penser à la fin d’une certaine nouvelle de Richard Matheson, qui valut quelques récriminations de lecteurs au magazine qui la publia ^^
(et qui a sans doute inspiré la fin d’un beau roman de Christopher Priest).
Cheyenne Tala : « (...) quand j'ai compris la manœuvre de Max, j'ai été très étonnée (...) Sera-t-il capable d'aller jusqu'au bout de son plan (...) même après toutes les supplications de son " ami"? »
Itou.
On aimerait que Max fasse preuve d’une noble magnanimité ; mais non, c’est une rancune trop humaine qui prévaut...
Cheyenne Tala : « bien souvent qd on lit une nouvelle, on reste sur sa faim, il y a comme un goût d'inachevé... on aimerait en savoir plus, développer l'idée!
là non, tout a été dit. C'est une nouvelle de moins de 60 pages complète. »
_ Ce goût d’inachevé, cette faim non rassasiée, c’est un commentaire qui s’entend souvent de la part d’amateurs de romans.
C’est un ressenti que je ne peux leur dénier ; mais en tant qu’amoureux du format court, il ne me frappe que très rarement.
Il en faut pour tous les goûts : les uns aiment les marathons quand les autres se satisfont de quelques tours de piste. ^^
_ J’aime bien l’idée de « nouvelle complète » ; ça distingue les textes aboutis de ceux où l’auteur confond fin ouverte et récit tronqué.
Alvin Morganex : « la novella qui, sans doute inventée par le genre, s'étale sur un nombre de signes intermédiaire entre la nouvelle et le roman. "Inconnu" en ce sens semble plus proche de la novella. »
Inventée par le genre, je ne sais pas ; en tous cas, certains des plus beaux textes de la SF ressortent de ce format.
Le terme novella gagne du terrain dans l’édition de genre française mais tarde à s’imposer en littérature « blanche ».
Ça pourrait en partie s’expliquer par ses difficultés de définition.
Quand est-ce une longue nouvelle devient une novella et une longue novella un court roman ?
Les américains tranchent en nombre de caractères mais ça ne dit rien des projets d’écritures, et puis les traductions en français gonflent sensiblement ces nombres...
Ça donne soif, ces réflexions : Patronne ! Un scotch-benzédrine*. ^^
*apéritif fétiche du cycle de Narcose de Jacques Barbéri.
non, moi je n'ai à aucun moment espéré que Max fasse preuve d'une noble magnanimité! au contraire, je l'encourageais secrètement pour qu'il aille jusqu'au bout ! :-D
SupprimerMerci de ta visite, Jim, mais je pensais que c'était pour mon fond de bouteille d'armagnac moi! et toi non, tu commandes un apéro du fin fond de la galaxie! comme que je fais now?
Supprimerva falloir que je passe une commande express, mais avec toutes les guerres inter-galactiques, ça risque de prendre du temps;-)
et un amphécafé, ça te dit? ;-)
Supprimerétant adepte de romans, je n'avais jamais entendu parler de " novella" avant qu'Avin ne m'en parle..
RépondreSupprimerje ne connaissais que le terme " nouvelle", ( j'en lis très exceptionnellement )
JIM: Ça me fait penser à la fin d’une certaine nouvelle de Richard Matheson, qui valut quelques récriminations de lecteurs au magazine qui la publia ^^
RépondreSupprimer>>>> Là, j'ai un trou de mémoire ou une ignorance en la matière. "Journal d'un monstre" peut-être à cause de sa fin ouverte..?
JIM: (et qui a sans doute inspiré la fin d’un beau roman de Christopher Priest).
>>>> itou. Quel Priest..?
JIM: On aimerait que Max fasse preuve d’une noble magnanimité ; mais non, c’est une rancune trop humaine qui prévaut...
>>> Que nenni. Je rejoins Cheyenne. Qu'il paie, l'enflure, et avec la monnaie rendue, en sus..! Pas de pitié.
JIM: Ce goût d’inachevé, cette faim non rassasiée, c’est un commentaire qui s’entend souvent de la part d’amateurs de romans. C’est un ressenti que je ne peux leur dénier ; mais en tant qu’amoureux du format court, il ne me frappe que très rarement.
>>> Quand la faim survient, et c'est parfois le cas, je pardonne et passe à la nouvelle suivante. Après tout je n'y ai consacré qu'un si bref instant. La prochaine sera peut-être la bonne: celle qui va me rester en mémoire jusqu'à la fin des temps (du moins, me concernant, celui qui me reste sur l'ardoise à crédit).
Cà me fait penser aux nouvelles fantastiques belges d'une certaine époque, à ces textes que l'on retrouve en Marabout Fantastique, qui plus souvent qu'à leur tour finissaient en queues de poissons. Je leur pardonne ces fins, ce qui précède l'épilogue est si bon que j'y reviens sans cesse.
JIM: Il en faut pour tous les goûts : les uns aiment les marathons quand les autres se satisfont de quelques tours de piste. ^^
>>> A l'inverse, oui, les cycles trombones à coulisse qui te laissent baillant à te pèter les mandibules au-dessus du texte sans réagir, c'est de l'arnaque à l'encre diluée. Tu te prends un abonnement à vouloir, à tout prix savoir la suite et tu t'amputes les finances à ne plus rien pouvoir t'acheter d'autre.
JIM: Inventée [...la novella..] par le genre, je ne sais pas ; en tous cas, certains des plus beaux textes de la SF ressortent de ce format.
>>> Tout à fait: quand "l'à-peu-près" en matière de nouvelle ne pardonne pas, ce qui reste ressemble à de délicieux soufflés au fromage qui ne retombent jamais et dont on garde éternellement le goût en bouche.
JIM: Le terme novella gagne du terrain dans l’édition de genre française mais tarde à s’imposer en littérature « blanche ».
>>>> Certaine maison d'édition s'y essaie actuellement (Le Bélial avec "heure-lumière"), mais je résiste encore.
Ça donne soif, ces réflexions : Patronne ! Un scotch-benzédrine*. ^^ *apéritif fétiche du cycle de Narcose de Jacques Barbéri.
>>> Dur dur le mélange...! De quoi s'accrocher aux nuages..!
CHEYENNE: "non, moi je n'ai à aucun moment espéré que Max fasse preuve d'une noble magnanimité! au contraire, je l'encourageais secrètement pour qu'il aille jusqu'au bout ! :-D" >>>> Dans la vidéo théâtrale, les lettres glissées sous la porte de Martin (à un rythme frénétique)semblent symboliques de cette frénésie qui emporte Max vers la l'assouvissement de sa vengeance. Et pour un peu, on aiderai les services postaux pour qu'aucune missive ne se perde dans l'Atlantique.
RépondreSupprimerCHEYENNE:"étant adepte de romans, je n'avais jamais entendu parler de " novella" avant qu'Avin ne m'en parle.. je ne connaissais que le terme " nouvelle", ( j'en lis très exceptionnellement )"
RépondreSupprimer>>>>> Pour imaginer la novella est le plus court chemin entre l'intraveineuse et le goutte à goutte de la perfusion: effet instantané pour l'un et retardé pour l'autre.
moi je considère qu'un roman c'est au dessus de 150 pages ( petit roman, jusqu'à 250 pages, puis au delà c'est un roman normal, et à partir de 500 c'est un pavé :-D) en dessous de 150 pages c'est une nouvelle...
SupprimerEt quand c'est en plusieurs volumes à squatter plusieurs mètres linéaires de rayonnage c'est un cycle.
SupprimerJe crois que le recordman mondial de la short short shorrt story est Fredric Brown avec quelque chose dans le genre, je cite de mémoire: "Il est le dernier homme sur Terre et quelqu'un sonne à la porte"
j'avoue que je ne suis pas fan des cycles... ça me stress ! ( c'est comme la série de Zola, je me tâte tjs pour la commencer ou pas..)
Supprimerça me stresse
SupprimerCheyenne Tala : « moi je considère qu'un roman c'est au dessus de 150 pages ( petit roman, jusqu'à 250 pages, puis au delà c'est un roman normal, et à partir de 500 c'est un pavé :-D) en dessous de 150 pages c'est une nouvelle... »
SupprimerJe te rejoins sur les bornes entre petit roman, roman normal et pavé.
Je considère avoir affaire à une novella devant un texte se situant entre 60 et 120 pages, et en dessous de 60, à une nouvelle. C’est subjectif...
Les américains poussent le vice jusqu'à distinguer entre au sein des nouvelles entre la short short (jusqu’au cas extrême qu’évoque Alvin Morganex), la short story et la novelette ; mais je ne les suis pas jusque-là.
Après, la façon dont les textes sont édités peut brouiller les pistes :
on a vu de longues nouvelles publiées dans une grande police de caractère, avec des interlignes conséquents et une page blanche systématiquement placée entre chaque chapitre, vendues au poids (et au prix) de romans... !
oui, certains aiment bien se compliquer la vie..
Supprimeraprès, ce qui compte au final c'est la qualité d'écriture et le contenu... petite nouvelle palpitante contre pavé assommant ? le choix est vite fait!
En 2008, le Livre de Poche SF s'était essayé à la novella à l'unité ("Unica" d'Elise Fontenaille) au sein de la collection drivée par Klein en misant sur la très bonne réaction de la critique de l'époque (Grand Prix SF France). C'était jouable: le bouquin est excellent. Je ne sais pas ce que les ventes ont données: c'était un pari risqué de part le sujet très difficile et le format proposé.
SupprimerActuellement, Le Belial avec la collection "L'Heure-lumière" tente de s'implanter sur le créneau. Pour l'instant la maison d'éditions semble tenir la route.
Et je me souviens de la collection Etoile Double de chez Denoël qui proposait (peut-être tête-bêche, me souviens plus) tous les panachés de 2 novella/nouvelles/short stories le temps de la parution d'une vingtaine (environ ?) de doubles titres. Quelques petits tours et puis s'en alla.
En littérature blanche la novella semble aussi se chercher un chemin.
Je n'ai rien contre quand dans tous les cas le prix d'achat n'est pas un motif rédhibitoire.
J'ai renoncé aux cycles pour ma part (à moins que l'on puisse picorer au hasard sans rupture vraie de la continuité), l'édition en a trop usée ses lecteurs à tenter de fidéliser celles et ceux qui se sont plongés dans des chemins uniques.
je suis tjs admirative devant tes connaissances historiques des collections, maisons d'éditions.. etc
Supprimerje nage dans le potage, moi :-D
Cheyenne Tala : « certains aiment bien se compliquer la vie.. »
SupprimerN’est-ce pas ? ^^
Avin Morganex : « En 2008, le Livre de Poche SF s'était essayé à la novella à l'unité ("Unica" d'Elise Fontenaille) au sein de la collection drivée par Klein en misant sur la très bonne réaction de la critique de l'époque (...) Je ne sais pas ce que les ventes ont données : c'était un pari risqué de par le sujet très difficile et le format proposé. »
Comme l’essai n’a pas été renouvelé, on peut penser que les ventes n’ont pas été à la hauteur des attentes.
Dommage, c’était un bon texte.
JIM: "Comme l’essai n’a pas été renouvelé, on peut penser que les ventes n’ont pas été à la hauteur des attentes.
SupprimerDommage, c’était un bon texte."
>>>> Peut-être était-ce le thème lui-même qui était en cause..?
... trop brûlant d'actualité ?
SupprimerCheyenne: "et un amphécafé, ça te dit? ;-)"
RépondreSupprimer>>> Bongu..!
quoi, t'en veux un toi aussi??
SupprimerT'aurais pas des chamallows fourrés nitroglycérine, mais sans sucre, hein, sans sucre. Parait que c'est pas bon pour les dents.
SupprimerEt des haribodestop, t'as çà..?
SupprimerUn Pastis 451 ?
Supprimeroui, j'ai plein de trucs explosifs si tu veux!
Supprimerdes jujubes empoisonnés :-D
451° fahrenheit étant la température à laquelle brûle les livres imbibés d'alcool.
SupprimerUn pastis 451? oui.. j'ai ça.. de la lave en fusion embouteillée..
Supprimertu veux arriver à 100? avoue!
SupprimerY'a même Nicolas (Livrepoche.fr) qui, aujourd'hui, pointe son nez pour voir s'il y a quelque chose à boire pour lui. Va falloir que tu paies une autre tournée. Je dis çà, je dis rien.
SupprimerUn Kressmann Taylor's cockail peut être, reste à savoir ce qu'il convient d'y mettre: 1/3 de lucidité historique, 1/3 d'amitié brisée, 1/3 de vengeance diabolique, 1/3 de claque littéraire..?
Supprimerun bouquin à mémoriser , pour répondre à ta question de Fahrenheit ;-)
SupprimerIl peut même se mémoriser à deux: l'un sauvegardant Max, l'autre Martin. L'un aura le rôle ingrat, l'autre le bon rôle. Et pour que l'histoire ne meurt pas, ils devront vivre l'un pour l'autre. Comme avant.
Supprimer« (...) je n'ai à aucun moment espéré que Max fasse preuve d'une noble magnanimité! au contraire, je l'encourageais secrètement pour qu'il aille jusqu'au bout ! »
RépondreSupprimerJ’étais partagé, entre le désir premier d’une « juste » vengeance et des considérations idéalistes comme il vous en vient parfois quand vous êtes douillettement installé dans votre canapé. ^^
« Merci de ta visite »
J’ai parcouru ton blog et ce qui frappe – par les titres et les illustrations – c’est la diversité des genres et des cultures abordées.
Ça dénote une belle curiosité : bravo !
« (...) mais je pensais que c'était pour mon fond de bouteille d'armagnac moi! »
Ah, mais je ne crache pas sur ce genre de délices bien terrestres, hein ! ^^
« (...) je n'avais jamais entendu parler de " novella" avant qu'Avin ne m'en parle...»
C’est plutôt un terme « genré », effectivement.
PS : Avin... Mince ! Moi que le renommais ALvin.
(lapsus survenu en pensant au cycle du Faiseur d’Orson Scott Card ou aux films de facétieux écureuils vus avec mes petites nièces : sûrement la seconde option ^^ ...)
Cheyenne: "quoi, t'en veux un toi aussi??"
RépondreSupprimer>>> C'est de circonstance, non. Y'a du monde, c'est toi qui régale, non ?
oui, oui! et comme il se doit, j'étale du choix sur la table... faut qu'il y en ait pour tous les goûts :-D
SupprimerJim: "PS : Avin... Mince ! Moi que le renommais ALvin."
RépondreSupprimer>>> Te moques pas, hein, quand tu vas lire la suite. A l'origine c'était bien Alvin (comme Alvin Lee de Ten Years After) qu'une faute de frappe lors de l'inscription sur Gmail a amputé de son "L".
La nouvelle de Matheson est Escamotage (Disappearing Act – à ne pas confondre avec le texte du même nom signé Alfred Bester et paru la même année !)
RépondreSupprimerLe roman de Priest est La fontaine pétrifiante (The Affirmation)
JIM: "C’est plutôt un terme « genré », effectivement."
RépondreSupprimer>>>> Comme "blanche" associée à la littérature mainstream (générale)
Autre chose: il parait que l'auteure est restée auteur (Le Katherin fut éludé) aux yeux de ses lecteurs lors de la première édition de la novella aux USA. L'éditeur imposa la chose arguant du fait qu'un thème aussi grave ne pouvait pas être manipulé par la gente féminine. Quelle idée!
RépondreSupprimeroui, c'est ce que j'ai lu à la fin du bouquin.. du coup, elle a gardé son pseudo masculin jusqu'à la fin de sa vie..
Supprimeron dirait que la littérature passe mieux qd on croit que c'est un homme, comme G. Sand ..
https://www.youtube.com/watch?v=ym4P6MNPtCQ
RépondreSupprimerUne autre façon d'adapter au théatre la novella:
https://www.youtube.com/watch?v=ym4P6MNPtCQ
Les bandes verticales de tissu m'intriguent. Peut-être faut t'il voir la pièce dans son intégralité ?
oui, c'est bizarre..
Supprimerc'est peut-être juste là pour le décor et permettre aux acteurs d'être en mouvement .. à un moment , il y en a un qui se place derrière, et on ne voit du coup que son ombre..
Les bandes verticales à contre-jour symbolisent une ligne de démarcation. C'est ma seule certitude. Une barrière entre deux zones géographiques, entre deux idéologies, entre le passé et le futur...etc.
SupprimerParfois on voit l'un des deux la franchir et allez vers l'autre: comme une tentative de rapprochements en souvenir d'un passé d'amitiés fortes tissées.
et elles symbolisent leur amitié aussi.. à un moment y' en a qui en fait des nœuds, dans un moment de tension..
SupprimerJ'ai l'impression d'arriver après le déluge (de connaissances) et n'avoir rien à dire.
RépondreSupprimerJuste, il me semble que la nouvelle répond à des normes d'unités (temps, lieu, etc.) plutôt qu'à une certaine longueur.
Pour Inconnu à cette adresse, je me souviens l'avoir lu, pris ma claque mais ne plus me souvenir du propos (lecture faite avant la création du blog).
oui, c'est un ultra condensé d'un bout d'Histoire..
Supprimerc'est une nouvelle à filer des claques à tous ceux qui l'approchent :-D
Ta dernière phrase, Cheyenne, en bandeau rouge lettres blanches, çà aurait une sacrée gueule autour du bouquin. Comme accroche je ne sais pas si on peut faire mieux.
SupprimerElle mériterait même que tu la cases en en-tête de ta chronique, non..?
ok, je vais le faire de ce pas mon Capitaine!
SupprimerNicolas : "(...) il me semble que la nouvelle répond à des normes d'unités (temps, lieu, etc.) plutôt qu'à une certaine longueur."
SupprimerC'est vrai que la comptabilité, avec son bornage arbitraire, n'est pas satisfaisante.
(les américains s'en servent surtout pour déterminer dans quelles catégories un texte est éligible à un prix)
Si des qualités internes du texte permettent de mieux s'y retrouver, ça m'intéresse beaucoup.
Cependant, je n'ai pas l'impression que les unités de temps et de lieu soit des critères décisifs : même dans un texte court, on peut expérimenter énormément sur l'un comme sur l'autre...
Ce qui force mon respect est qu'écrite dans l'entre-deux-guerres, au cœur de la montée du nazisme en Allemagne, à distance encore lointaine de WW2: cette nouvelle est d'une lucidité effrayante, elle entrevoyait, clair et fort, le sinistre futur à venir.
RépondreSupprimeroui, donc je pense qu'on peut lui coller l'étiquette de nouvelle d'anticipation?
SupprimerPerso, je lui tire mon chapeau à la dame. Elle flaire la Grande Nuit à venir, celle qui va sabrer l'humanité d'autodafés, de génocides, d'idéologie foireuse ... et de toute la ferraille militaire qui va faucher des millions de vies innocentes.
SupprimerElle met l'alarme littéraire en mode "on", la crie sur 80 pages bien condensées, dit aux hommes de son èpoque:"Regardez l'horizon, il est noir... mais il est encore temps de balayer les nuages noirs qui s'amassent et menacent. Il suffit de les voir et je vous les montre. Croyez moi"