Savez-vous ce qu’est un johnny ? (johnnies au pluriel)
Non ? Eh bien moi non plus, jusqu’à ce que je lise ce
roman.
Nathalie de Broc nous embarque dans la Bretagne du début du
20ème siècle, et fait la lumière sur une profession aujourd’hui
disparue, celle de johnny.
Les johnnies étaient d’abord des fermiers, cultivateurs d’oignons
roses, réputés pour leur saveur, leur qualité et surtout leur bonne
conservation. Chaque été, ils se regroupaient en Compagnie, sous l’autorité d’un
Master, et partaient en Grande-Bretagne, la cale du navire chargée d’oignons. Une
fois sur place, ils se dispersaient à travers l’Angleterre, un bâton chargé de
tresses d’oignons sur l’épaule, et faisaient du porte-à-porte pour vendre leur
marchandise. Ils revenaient huit mois plus tard, les poches pleines de pièces.
Jeanne est la fille de l’un d’entre eux, Louis Querrien.
A 8 ans, elle apprend que le navire transportant, entre
autres, la Compagnie de son père, chavire et coule en mer, à proximité de Saint
Malo. Il n’y a que cinq survivants, et les corps des noyés s’échouent par
dizaines sur les plages. Mais pas son père, qui est alors porté disparu.
Tout le monde le considère comme mort, mais pas Jeanne, qui
restera persuadée pendant des années qu’il est quelque part, de l’autre côté de
la Manche.
A 16 ans, elle décide de s’engager à son tour dans une
Compagnie, d’apprendre le métier de son père et d’avoir ainsi l’opportunité de
poursuivre sa Quête.
Première femme johnny, arrivera-t-elle à se faire accepter
dans ce milieu exclusivement masculin ? pourra-t-elle seulement être une johnny
digne de ce nom ?
Et surtout, trouvera-t-elle son père ? Sa Quête n’est-elle
pas une chimère de petite fille ?
J’ai aimé la plume de Nathalie de Broc, sa manière de
brosser le portrait de ses personnages, la description de l’ambiance du récit,
la documentation historique, l’intrigue et son dénouement.
Ce fut une lecture très agréable, émouvante, prenante et instructive.
Une belle découverte qui me donne envie de me pencher sur les autres œuvres de
cette autrice.
Bonne lecture ;-)
Ton topo donne envie. Tu en poses les bases historique et familiale, l'énigme est bien mis en avant. Il m'est tentant de trouver à la résoudre, d'autant que la mer et la Bretagne ne sont pas faits pour me déplaire, d'autant que le pitch est assez semblable à celui d'un roman que j'avais adoré: "Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot, même si les circonstances sont dissemblables.
RépondreSupprimerOui, c'est vraiment un bon roman :-)
SupprimerJohnny est un nom qui a été donné par les anglais, car beaucoup de bretons vendeurs d'oignons se nommaient Jean :-D
Je connais un Jean (de ma vie réelle) qui va être content que je l'appelle désormais "Johnny l'Oignon Rose". MDR. Je vois sa tête d'ici..! Jean si tu me lis, pas tapé, pas tapé, pas la tête.
SupprimerTiens, c'est marrant. Je viens de percuter. La tresse de Jeanne que l'on voit sur l'illustration de couverture n'est peut-être pas celle dont parle le titre ? Tresse de cheveux ou tresse d'oignons ?
RépondreSupprimerC'est ce que je me suis dit mais j'ai songé plutôt que les graphistes n'avaient pas lu le roman et pas le résumé non plus. Du coup, ça fait vraiment couverture à côté de la plaque. Ceci n'est pas un jugement sur le roman bien sûr.
SupprimerNon, mon cher Nicolas, tu te trompes!
RépondreSupprimerbien sûr il est question des tresses d'oignons, mais le titre et la couverture concernent bien la tresse de Jeanne..
Elle a une valeur symbolique cette tresse, et le lecteur va savoir pourquoi au fil du récit..
Mea culpa. Je suis bien moins doué qu'Alvin pour deviner ce qu'il y a dans un roman.
Supprimer:-D :-D :-D lisez-le , mes amis, lisez-le!
SupprimerUn rapport avec Raiponce..?
SupprimerUn rapport avec "Des milliards de tapis de cheveux" ?
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