Maria et le Templier est un récit moyenâgeux plein d’aventures
et de rebondissements. Le fil rouge est bien entendu cette histoire d’amour
impossible entre une veuve, mère de famille, et un chevalier templier. De l’Égypte
aux Pyrénées, en passant par les Alpes, Nantes et Carcassonne, ils auront tous
deux tout un tas d’épreuves et de dangers à affronter, se perdront et se
retrouveront maintes fois, chacun luttant pour sa survie, sa raison ou ses
sentiments.
Au-delà de cette magnifique histoire d’amour, c’est surtout
le contexte historique qui m’a intéressée.
Béatrice Nourry a effectué un
travail de recherche remarquable. Tous les petits détails de la vie de tous les
jours y sont retranscrits avec soin, comme le nom des vêtements, les langues
parlées dans les différentes régions et bien d’autres choses, expliquées en
notes de bas de pages.
Comme souvent lors de mes lectures, certains thèmes abordés
me donnent envie d’en savoir un peu plus. Dans le cas présent, c’est l’histoire
des Cathares qui a éveillé ma curiosité.
La famille de Jehan, le chevalier templier,
a en effet été massacrée comme tant d’autres, en ce début de 13ème
siècle, dans la région de Carcassonne et ailleurs dans le Sud-Ouest,
car ils avaient épousé cette religion, considérée alors comme hérétique aux
yeux de la Sainte Inquisition.
L’organisation de L’Ordre des templiers est également très
intéressante. Je ne savais pas par exemple qu’ils avaient pour mission d’escorter
les pèlerins qui souhaitaient se déplacer, en allant vers la Terre Sainte ou la
quitter pour rentrer chez eux. Il est vrai que les routes étaient très
dangereuses à cette époque, et les attaques de brigands fréquentes.
La plume de l’autrice est agréable et claire, sans lourdeur.
Cependant, j’aurais aimé qu’il y ait plus de développement et d’approfondissement
dans le déroulement des faits, et même en ce qui concerne l’étude des
personnages. J’ai souvent eu le sentiment d’un survol là où
j’aurais préféré une immersion.
Je pense qu’un récit avec un tel potentiel aurait largement
mérité plus de 248 pages !
Bonne lecture.
1210, en Terre Sainte, dans le port égyptien de Damiette. Maria, veuve, veut retourner avec ses enfants dans son pays natal près de Nantes.
Jehan, chevalier templier, remplit une mission pour l'Ordre et souhaite rentrer dans les Pyrénées, revoir sa famille qui a embrassé la religion cathare et est persécutée par l'Inquisition.
La traversée puis le long voyage sur les côtes adriatiques et dans les Alpes vont se transformer en quête, retour de croisade pour les uns, retour aux sources pour les autres. Non exempt de dangers, tant dans la route à parcourir qu'au sein du groupe de pèlerins, le périple poussera les héros à aller au bout d'eux-mêmes, et parfois contre les leurs, au péril de leur vie. De leur rencontre naîtra un amour fort qui les conduira à dépasser les épreuves pour se retrouver.
Résumé de l'éditeur:
1210, en Terre Sainte, dans le port égyptien de Damiette. Maria, veuve, veut retourner avec ses enfants dans son pays natal près de Nantes.
Jehan, chevalier templier, remplit une mission pour l'Ordre et souhaite rentrer dans les Pyrénées, revoir sa famille qui a embrassé la religion cathare et est persécutée par l'Inquisition.
La traversée puis le long voyage sur les côtes adriatiques et dans les Alpes vont se transformer en quête, retour de croisade pour les uns, retour aux sources pour les autres. Non exempt de dangers, tant dans la route à parcourir qu'au sein du groupe de pèlerins, le périple poussera les héros à aller au bout d'eux-mêmes, et parfois contre les leurs, au péril de leur vie. De leur rencontre naîtra un amour fort qui les conduira à dépasser les épreuves pour se retrouver.
Ah, les Cathares..! Une magie sombre les entourent, une ombre portée sur le catholicisme. J'aime bien rencontrer leur Histoire en littérature.
RépondreSupprimerj'ai rencontré un bout de leur histoire dans l'un des romans d' Ariana Franklin.. je ne me souviens plus lequel..
SupprimerJe me demande si cette religion existe encore de nos jours?
On en retrouve un gros bout dans "Le Nom de la Rose". Je m'étais promis d'y revenir avec quelque chose de plus succinct.
RépondreSupprimerA la fin du roman, l'autrice cite quelques sources de livres, dont : " Les Cathares", de Anne Brenon.
SupprimerLe Moyen-âge attire toujours le lecteur du XXIème siècle. Il y trouve une zone temporelle en pivot entre ténèbres et lumière, entre repli et modernité.
RépondreSupprimerle moyen-âge n'était pas une période d'obscurantisme comme on le pense trop souvent..dans bien des domaines, ils étaient brillants, mais pas dans la religion, hélas!
SupprimerCôté Cathares et Moyen-Age on m'avait conseillé l’œuvre en Folio, de Zoe Oldenbourg.
RépondreSupprimerhttps://www.babelio.com/auteur/Zoe-Oldenbourg/13876
C'est marrant, quand je pense aux Cathares, remontent en filigrane: l'Occitanie et des châteaux en ruines perchés sur des pitons rocheux escarpés. Une recherche "images" chez Google à la demande "cathares" ramène des photos dans ce sens comme pour confirmer mes impressions. Je ne connais que peu le pays Occitan mais suis persuadé que l'empreinte cathare est plus prégnante que celle de simples pierres ou romans rattachés à l'époque ?
RépondreSupprimerMalgré une relative proximité géographique avec le pays cathare, j'en connais, aussi, mal l'histoire.
RépondreSupprimerJ'en reste au raccourcis... : Cathares = hérétiques = point de vue catholique : « Brûlons ces pauvres bougres pour sauver leurs âmes ! / Coupons court à la concurrence sur le marché de la Foi...! »
En littérature, j'avais aimé en croiser dans Les chaînes d'Eymerich de Valerio Evangelisti (deuxième titre de la saga de l'Inquisiteur qui, entre deux tortures "pour la bonne cause", a le don pour mettre son nez dans des affaires où l'espace et le temps se font des nœuds).
Jim, "entre deux tortures"? je crois que je préfère éviter ce genre de lecture, ça me stresse..
Supprimerhier j'ai pris dans une boite à livre le livre " Papillon", le bagnard de Cayenne.. ben je l'ai reposé.. j'ai déjà vu le film il y a très longtemps, et il m'avait filé des palpitations ! :-D
J'avais adoré "Papillon", adolescent ou plutôt jeune adulte, de part, justement, le fait qu'il faut s'accrocher aux évènements décrits. Mais c'est quand même une tranche d'Histoire française peu reluisante. Tout en sachant que l'auteur n'a jamais démenti quand on lui a reproché d'avoir souvent emprunté à d'autres ce qu'il lui était arrivé.
SupprimerValerio Evangelisti: je ne connais pas. Etonnament il semble avoir écrit un "Metal Hurlant". Qui fut aussi le titre d'une revue BD française de renommée internationale. ????
Supprimer_ Cheyenne : « Jim, "entre deux tortures"? je crois que je préfère éviter ce genre de lecture, ça me stresse.. »
RépondreSupprimerLes romans de la série ne s'attardent pas complaisamment sur les scènes de tortures.
Le "héros", haut membre du Clergé, ne se salit pas les mains. D'ailleurs, dans son puritanisme, il répugne aux contacts physiques (et, dans sa quatrième aventure, est dégoûté par l'expression concrète de l'énergie sexuelle théorisée par Wilhelm Reich).
_ « Valerio Evangelisti (...) semble avoir écrit un "Métal Hurlant". Qui fut aussi le titre d'une revue BD française de renommée internationale.»
J'ai ce recueil dans ma PAL (je pourrais y jeter un œil ; je ne sais pas quoi lire en ce moment...)
Concernant son titre, voici ce qu'en dit le critique Simon Sanahujas dans son article repris sur nooSFere :
"Chacune [des quatre nouvelles] s'inspire quant à l'ambiance et à certains éléments de leur intrigue de groupes de Heavy Metal auxquels leur titre fait directement référence. Comme dans le long métrage d'animation du même nom, Métal Hurlant fonctionne en une trame unique reliant chacun des textes, illustrée par une musique qui dépasse allégrement le simple statu d'agrémentation musicale. Car si Evangelisti nous dépeint les facteurs d'une apocalypse et de son corollaire : une mutation à l'échelle de l'humanité, celle-ci passe par la symbiose entre la chair et le métal.
(...)
Le titre de ce Métal Hurlant fait référence à la mutation du métal mais aussi et surtout à la bande sonore qui vient enrichir son contenu. Les références et inspirations sont multiples : l'origine des groupes qui correspondent aux lieux des récits (Texas pour Pantera, Brésil pour Sepultura et USA pour Metallica), leur thème de prédilection (satanisme pour Venom, agressivité et lie de la société pour Pantera, révolution et guerre civile pour Sepultura et Metallica), les Cowboys From Hell qui sont le sujet d'une chanson sur l'album éponyme de Pantera, les indiens Kayovas qui servent de sujet à une chanson de Sepultura sur l'album Chaos AD, le nom du shérif dans la seconde nouvelle, Cliff Burton, qui n'est autre que le nom du bassiste décédé prématurément de Metallica, les titres des chapitres du dernier texte qui correspondent aux titres des chansons de l'album Kill'em All de Metallica etc... Enfin, il est amusant de noter que la lecture de chacune des nouvelles de Métal Hurlant correspond au temps d'écoute des albums auxquels elles font référence."
Jim je crois que les hommes d'église ne devaient pas faire couler le sang.. donc j'imagine qu'ils inventaient tout un tas de méthodes de torture qui ne faisaient pas couler le sang? ( broyage, élongation.. etc)
SupprimerJe ne sais pas. Je ne connais pas la réalité, historique, de la chose, seulement l'image fictionnelle (au cinéma surtout).
RépondreSupprimerMais maintenant que tu le dis, ça pourrait coller (voir l'usage du fer rouge, qui cautérise ?)
sombre période :-/
SupprimerÔ combien... :-\
SupprimerMême si, concernant l'Inquisition, les auteurs de fiction ont dû, par souci de dramatisation, généraliser certaines pratiques extrêmes. Extraits d'un article de FuturaSciences :
« Les sanctions sont graduées en fonction des délits commis : elles vont de la simple pénitence à la mort sur le bûcher, en passant par l'amende, la confiscation des biens, le bannissement. La torture est employée lors de la procédure pour obtenir des aveux mais l'inquisiteur préfère généralement les aveux spontanés. Pour les cas graves, le tribunal pratique l'infamie publique (port d'une tunique recouverte d'inscriptions). »
« L'activité des Inquisitions est très souvent associée à la torture et au bûcher et pourtant, sur ce point, les inquisiteurs se sont montrés plus cléments que les juges laïcs rendant la justice civile. Par contre, les peines d'ordre économique infligées aux condamnés n'ont pas été suffisamment évoquées, leurs conséquences sont très importantes. Le bannissement et la confiscation de biens ont ruiné des familles entières, notamment dans le milieu de l'aristocratie financière espagnole. »
Jim, ce matin j'ai découvert un site très intéressant, dédié à l'histoire..
Supprimeret, en ce qui concerne l'inquisition, j'ai trouvé ça, ( il faudra que je l'écoute un de ces 4)
https://storiavoce.com/la-legende-noire-de-linquisition/
la plupart des podcasts sont téléchargeables , mais celui-ci non, hélas..
Supprimerj'en ai téléchargé sur mon ordi 17 ce matin.. que je vais transférer petit à petit sur mon mp3, pour pouvoir les écouter tranquillement avant de m'endormir :-D
Merci pour le lien ! J'écouterai ça à l'occasion.
SupprimerCette web-radio, de premier abord, parait très intéressante. Je l'ai fixé dans mes marques-pages navigateur. Merci de nous en avoir parlé.
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