mercredi 15 juillet 2020

Sud-Ouest et monde musulman. Histoires de rencontres, de Christian Coulon





Avant de lire cet essai, je savais qu’il y avait eu par le passé des influences arabo-musulmanes en occident. Mais je savais cela de manière vague, diffuse et générale.

Christian Coulon nous relate dans son ouvrage des récits précis, choisis et bien documentés. Cela commence au 8ième siècle, et se poursuit au fil du temps. Les personnages, qu’ils soient occidentaux ou arabes, se distinguaient de leurs contemporains par leur originalité, leur intelligence, leur ouverture d’esprit et leur curiosité.

J’ai choisi de ne pas lire cet essai dans l’ordre des chapitres, mais de me laisser guider par la curiosité que certains titres éveillaient en moi. Certains m’ont intéressée plus que d’autres, et si je devais n’en citer qu’un, ce serait l’histoire de la rencontre d’une jeune française, Aurélie Picard, avec un dignitaire d’une confrérie soufie du sud de l’Algérie.

L’histoire se passe au 19ième siècle. Ils se marient et partent s’établir en Algérie, où Aurélie a occupé une place importance au sein de la confrérie.
L’époux s’appelait Sidi Ahmed Tidjani.

Si ce chapitre m’a particulièrement intéressée, c’est que j’ai eu l’occasion, lorsque j’étais adolescente, de lire le très beau roman de Frison-Roche, « Djebel Amour », et qui relate justement cette histoire d’amour hors normes.


La dernière partie de ce livre s’intitule « Gourmandises mêlées », et là j’y ai appris des choses fort intéressantes. L’auteur conclut en nous livrant une recette originale de couscous à la mode du sud-ouest. Et pourquoi pas ? Le couscous peut, à mon sens, se décliner selon les goûts et envies de chacun, en fonction de la région où il vit et les ingrédients disponibles. Certains le préparent en sauce rouge, d’autres en sauce blanche, avec tel ou tel légume, ou même pas de légumes du tout, et beaucoup de viande, ou pas de viande puisque le grain associé aux pois-chiches se suffisent à eux-mêmes, comme les plats végétariens. Il y a aussi le couscous au lait, avec pour seuls légumes du potiron et des pommes de terre, et de la viande de mouton salée. Et puis le couscous au poisson, ou encore le rarissime couscous noir ( le grain est fabriqué avec du blé fermenté). 


Bref, il y en a pour tous les goûts. C’est Le plat qui se partage et se décline à l’infini !


Ce que l'auteur a voulu démontrer au fil des pages, c'est que depuis le haut Moyen Age jusqu'à nos jours, la frontière entre le monde occidental et le monde arabo-musulman n'a jamais été hermétique, mais poreuse. Il y a toujours des échanges, directement ou indirectement, une imprégnation culturelle qui a laissé des traces. 
Apprendre à se connaitre, s'enrichir de la différence de l'autre et progresser ensemble...


Bonne lecture. 



5 commentaires:

  1. Cà fait combien de temps que je n'ai pas mangé de vrai couscous ..? J'en salive.

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    1. j'ai oublié de parler du couscous noir!! le grain est fait avec des grains de blé moisi.. ceux qui étaient collés contre les silos de stockage..
      j'en ai eu un petit stock, une fois.. c'est le meilleur, mais il ne se trouve plus, hélas!

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    2. perso j'ai jamais fait le couscous en sauce rouge.. tjs blanche

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  2. j'ai rajouté une ligne, pour parler du couscous noir, et aussi du couscous au poisson :-D mais je dois en oublier!!
    mon père par exemple pense que ce sont les ploucs qui mettent bq de légumes dans le couscous, et que le meilleur c'est peu de légumes, presque pas, avec bq de viande, et des pois-chiche toujours :-D

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