C’est l’histoire d’une rupture.
Olga, 38 ans, mariée depuis 15 ans, deux enfants, se voit
abandonnée par son mari, du jour au lendemain.
Cette rupture soudaine, sans signes avant-coureurs,
provoquera son effondrement, une chute vertigineuse qui durera quatre mois.
Installée dans son rôle de femme et mère au foyer, confortée
par une routine qu’elle croyait immuable, elle se retrouve comme lâchée dans le
vide, ne sachant plus qui elle est, où elle va et pourquoi.
Ce glissement aux frontières de la folie l’entrainera à tout
un tas d’interrogations et une déconstruction quasi-totale de son être, au
point de ne plus reconnaitre son propre reflet dans le miroir, au point de
penser à ses enfants en les nommant : le petit garçon, la petite fille.
L’anéantissement d’Olga m’a fait penser à quelqu’un qui
serait accroché au bord d’une falaise, les jambes battant le vide, les mains et
les avant-bras écorchés contre la roche et la tête qui essaie encore et
toujours d’affleurer à la surface.
Et puis, un jour maudit, un évènement effroyable et
irréversible, tel un électrochoc, va reconnecter sa mémoire et sa raison, la
ramenant soudainement dans sa réalité, l’obligeant à parcourir le chemin
inverse de sa reconstruction…
Olga, durant ces quinze années de mariage avec Mario, s’était
perdue en chemin, elle s’était comme fondue dans l’autre, oubliant son
individualité, ses propres aspirations.
Abandonnée, trompée, humiliée, elle s’est sentie comme n’ayant
plus aucun but, plus aucune justification à l’existence puisque effacée dans le
regard de l’autre.
Peut-être ne faut-il jamais perdre de vue que le temps qui
passe change les personnes, le regard qu’ils portent les uns sur les autres, et
même sur eux-mêmes. Que la vie à deux n’est pas forcément pour toujours, et qu’il
est essentiel de se préserver, de ne pas se perdre…
Je trouve l'illustration de couverture en adéquation totale avec ce ce que tu nous dis du contenu du roman. Je la trouve très parlante via cette double scène qui balance entre déséquilibre fatal et réalité qui se noie. De plus ton ressenti semble entrer en empathie avec l'héroïne. Belle chronique, sensible, inspirée. Je ne connais pas encore la note que tu as pu lui donner; je parierai bien sur, au moins, un ****.
RépondreSupprimerPlus je regarde le montage photo plus il me fascine dans son intention générale et ses détails. Le lustre qui chavire comme déjà chahuté par cette eau verte qui monte inexorablement. Ce corps en recherche d'air. Ces deux tableaux bien sages, déjà si lointains dans une autre réalité presque effacée.
Supprimeroui, l'image est très parlante, et reflète toute la vie d'Olga...elle était bien sage, toujours bien propre, habillée, maquillée, un langage soigné, ne criait jamais,dans la maitrise de son être.. jusqu'au naufrage.
SupprimerPersonnellement, j'ai du mal à rentrer dans ses montages photos artificiels trop illustratifs. Parfois, je me dis que je ne devrais pas poster des commentaires aussi inintéressant. N'hésitez pas à me le dire si vous pensez la même chose.
SupprimerNicolas, tu me fais rire :-D tu te fais les questions et les réponses!
SupprimerIl n'y a pas de commentaires intéressants ou pas, on écrit ce qu'on veut! et puis on est entre amis ici ou sur vos blogs ;-)
Ok.
SupprimerJe continue alors…
Ces montages ont envahi l'édition de science-fiction à tel point que certains éditeurs et certaines collections ont perdu toute identité et se noient dans la littérature générale. Amer constat qui pimentent les discussions sur les forums spécialisés. Pour ma art çà m'agace car un photo montage neutre même bien foutu coûte moins cher à l'éditeur qu'une belle illustration digne de ce nom. Mais le lecteur a toujours raison et on reviendra à des illustrations dignes de ce nom, tôt ou tard. C'était l'heure du coup de gueule, en SF je n'achète plus (ou presque) les romans à la une de couve trop neutres.
Supprimer@nicolas:
Supprimercitation:
"Parfois, je me dis que je ne devrais pas poster des commentaires aussi inintéressant."
>>>> Pour ma part l'illustration fait partie de que le lecteur achète, c'est ce qui s'intègre à l'oeuvre au plus près de celui qui ouvre sa bourse, au même titre que la 4 de couv.. Si elle tape à côté, c'est un erreur marketing préjudiciable qui entame l'avenir d'une première édition. En parler n'est pas inintéressant tant il me semble que c'est ce qui pousse plus que tout (ou presque) à l'achat. Quand une maison d'édition (que je ne citerai pas) montre à la une un exemple de tatouage libre de droits je m'estime le droit d'affirmer que je ne suis pas d'accord sur la méthode.
Ma démarche va plus loin que toi. Mais je suis d'accord avec toi sur les facilités éditoriales et sur une forme de mesquinerie. Mais tu es un lecteur issu d'une tradition de couvertures illustrées et une forme de nostalgie te fait comparer à notre époque. Tout comme les résumés, je suis contre ce qui donne aux lecteurs des attentes, des images. Il faudrait presque qu'il n'y ait pas de titre pour que le lecteur se laisse porter où l'auteur le souhaite sans attente. Oui oui, je suis un extrémiste. ;)
Supprimer... et je suis aussi compulsif d'achat allant jusqu'à collectionner via l'occasion diverses éditions d'un même roman marquant. Ce qui implique que je porte un regard prépondérant sur la une de couv. Mon appétit de lecture ne sera pas la même par exemple en ayant entre les mains telle ou telle version qui amoindrit ou exponentialise l'intérêt du texte.
SupprimerEn corolaire la liseuse ne m'apporte rien et me prive d'un autre satisfecit: l'objet lui-même, l'odeur du papier...
Quant à ton côté extrémiste, qui favorise le texte à outrance, je peux la comprendre dans le sens où un roman est un texte avant tout. Ton attitude se heurte aux positions éditoriales qui cherchent à s'armer du maximum d'attraits pour vendre (il n'y a pas de misanthropie à l'oeuvre, seulement du marketing acéré).
SupprimerExemple: P. K. DIck écrivit un roman (mineur dans sa biographie) intitulé en V.O. Do the androids dream of electric sheep" qui parut en France (Titres SF Ed.) sous le même titre, mais traduit. Entretemps Scott fait un tabac avec l'adaptation ciné sortie sous le titre Bladerunner et abandonne le choix (justifié et admirable de qualité de l'auteur). Du coup les éditions papier changent de titre et les ventes se gonflent, les chroniques amateures crient au chef-d'oeuvre alors que Dick a fait beaucoup mieux ailleurs et que d'autres titres (comme Dr Bloodmoney) se font descendre.
Jacques Sadoul, qui fut un temps, directeur SF chez J'ai Lu, ouvrit le pari d'incorporer sa collection dans le flot généraliste de la maison d'éditions. Pari réussi via le fait qu'il prit la précaution de se choisir des illustrateurs de renom qui a eux seuls firent la différence.
SupprimerEffectivement, un vrai passionné de couvertures. L'univers SF actuel (en terme de couv.) te parle-t-il ou non? Car le procès des faiblesses éditoriales concernant les couvertures sont souvent pour le genre "contemporain".
SupprimerNon, il ne parle pas. Et c'est un euphémisme. A de rares exceptions près: Le Bélial, Lunes d'encre, Folio SF... etc. Le reste se noie dans le blanc. L'explication éditoriale est que le genre se fige dans le ghetto (à contrario du polar, policier, thriller qui vit de riches heures dans son carcan) et qu'il lui faut se mouvoir dans le mainstream (voir le thriller) pour ressusciter. En gros: prendre le chemin tracé par 1984, le meilleur des mondes..etc qui ont toujours suivi le chemin de la littérature générale. C'est à mon sens une erreur.
SupprimerIl est courant de croiser des auteurs SF pour soutenir que leur bibliographie croise au large de la SF et soutenir qu'en conséquence l'emballage de leur bouquin doit être neutre.Chacun voit midi à sa porte quand le SFaddict y perd ses petits. Regardes le dernier livre chroniqué sur Bab par Cheyenne, je serai passé à côté de son existence sans elle tant le look de l'ensemble est plus typé romance qu'autre chose.
Je pensais à Folio SF. J'ai l'impression qu'il font un effort avec les couvertures originales.
SupprimerC'est 1984 qui a été le déclencheur d'une certaine forme de neutralité? Je l'ignorais.
Pour la couverture qui a déclenché cette discussion, j'aurais même ajouté "romance psychologique #PriseDeTête"
Oh, il y eut des précurseurs neutres avant 1984 pour deux raisons principales: la première étant que la dénomination SF n'est que d'invention récente et que certains romans du genre sont parus avant, la seconde étant que le mot SF en étiquette faisant peur il est de calcul marketing préférable de sortir les romans potentiellement rentables du ghetto. "La route" par exemple.
SupprimerFolio SF fait effectivement des efforts graphiques réussis, mais çà ne s'arrête pas là: il donne leurs chances à des auteurs français, quelquefois inédits. C'est un pari risqué. Je souhaite la réussite à l'entreprise.
SupprimerFolio serait-il à la fois une maison d'édition populaire mais engagée et généreuse. Folio donc Gallimard. J'ai du mal a y croire.
SupprimerHors Folio SF que je connais bien en tant que SF-addict, collection considérée comme sous-ensemble de Gallimard, je n'ai aucun avis raisonnablement étayé sur l'échelon éditorial au-dessus, mes références sont insuffisantes pour porter jugement. C'est hors de mes savoir et expérience.Je constate simplement que la collection présente des couvs typées SF, ose l'étiquette SF et programme de l'inédit français. Hors çà, je ne me fais aucune illusion sur la philanthropie supposée de Gallirmard qui réédite toujours 1984 hors étiquette et qui a sorti une nouvelle trad pour échapper au départ de l'oeuvre dans le domaine public.
SupprimerPour 1984, tu soulèves une nouvelle question (désolé Cheyenne, on est un peu loin de Ferrante). L'oeuvre originale tombera tout de même dans le domaine public ou je me trompe. Les traductions conservent un droit d'auteur? Auquel cas, est-ce parce que leur traduction avait 50 ans que Gallimard en a refait une?
SupprimerCà n'a pas l'air si simple. Y'a de çà dans l'air mais plus encore. Un comm sur Bab, associé à une chro de 1984, m'a attiré l'oeil sur la complexité du problème. mp.
SupprimerMp envoyé sur l'un de tes moyens de réception.
SupprimerJ'ai l'impression en te lisant que derrière cette histoire apparemment simple se cache la folie montante, inexorablement en vrilles chroniques, d'une héroïne qui va laisser sa réalité se fissurer au profit d'un entre-deux destructeur.
RépondreSupprimerCet ouvrage me tente, il me parait bien plus que ce qu'il parait. Allez, en PAL..! C'est dit.
Je sens la structure et les ingrédients du polar, le déboulé vers le thriller. Mais, pour une fois, je n'y crois pas; il n'en est rien, je pressens de la littérature générale normale, une tranche de vie.
RépondreSupprimerje confirme, c'est de la littérature générale ;-)
SupprimerEt ce que tu en dis me fait penser à du Marrieussecq, et j'aime pas spécialement Marie.
SupprimerMarrieussecq ? c'est qui?
SupprimerJ'ai fait une compil nom/prénom, je parlais de Marie Darrieussecq bien sûr.
SupprimerNicolas, c'est marrant, j'allais te dire " connais pas", et puis je suis allée voir sa fiche sur Babélio et je me suis rendue compte que j'ai un de ses bouquins! ( Etre ici est une splendeur), pas encore lu, bien sûr :-D
SupprimerC'est étonnant que le nom de Marie Darrieussecq ne te dises rien. On entend souvent son nom.
Supprimeron entend souvent son nom où? moi j'ai jamais entendu en tt cas :-D ( je regarde très peu la télé déjà)
Supprimer