dimanche 26 avril 2020

Celle qui a tous les dons, de Mike Carey






Il y a quelques temps, j’ai lu un article sur un champignon redoutable qui parasite certains insectes, notamment des fourmis, dans les forêts tropicales. Ce champignon répond au doux nom d’Ophiocordyceps unilateralis.

Pourquoi redoutable ? Parce qu’il transforme les fourmis parasitées en véritables zombies. Il prend le contrôle du système nerveux et de tout le corps de l’insecte, l’oblige à grimper tout en haut des arbres afin de se fixer sur une feuille, en attendant que la mort l’emporte. Au bout de quelques temps, un pédoncule explose la tête du zombie et dissémine des spores grâce au vent.




Mais quelle horreur, me suis-je dis ! Si un truc comme ça décide de parasiter les êtres humains, le Coronavirus aura été un enfant de cœur à côté !

Mike Carey l’a imaginé. Il en a fait un roman de science-fiction post-apocalyptique que j’ai trouvé passionnant et dont j’ai eu beaucoup de mal à lâcher l’histoire, tant elle m’a captivée. 

Le récit commence de manière étrange :

Une petite fille d’une dizaine d’années, Mélanie, vit chaque jour le même rituel : 

Elle est enfermée seule dans une cellule, ainsi que d’autres enfants, et doit chaque jour être conduite dans une salle de classe. 

Les locaux sont dans ce qui ressemble à une base souterraine, et le transit qui consiste à déplacer les enfants de leur cellule à la salle de classe est très étroitement encadré par des militaires armés, car les enfants doivent être auparavant sanglés sur des fauteuils roulants. Ils n’ont pas le droit de se déplacer librement…

Pour le reste, je ne dirai rien, il faut lire le roman ! 

Pour ma part, je l’ai lu en format numérique, et j’ai appris en le terminant qu’il avait été adapté au cinéma. A voir à l’occasion.

Excellente lecture ;-)




15 commentaires:

  1. C'est la première fois que j'entends parler de ce roman et de cet auteur. La une de couv, coup de gueule qui ne m'est pas récent mais me demeure vivace en SF depuis quelques années, n'a absolument rien qui puisse m'attirer, mais bon c'est la mode de ces machins sans attrait qui ne doivent pas coûter cher aux éditeurs et peiner les lecteurs. L'Atalante est d'ordinaire une excellente maison d'éditions qui ne mégote pas sur la qualité de ses parutions. Aussi ta chronique emballée et les échos assez favorables sur le net (92 chros sur Bab par exemple + une note de 3.86/5 sur 280 notes) et ton emballement me font poindre l'oreille et me faire écrire: "tiens, tiens.. Y'a de çà peut-être !". Là, comme çà, de première intention je pressens l'horreur (fourmi=zombie) sous la SF dans le genre fantastique qui ne dit pas nom. Ta chro passant de la fourmi à la petite fille je me dis qu'elle se fait fourmi parasitée en toute connaissance de cause et qu'ainsi le cauchemar s'abat sur le genre humain. Intéressant, même en ces temps virologiques de catastrophe covidesque. Je demande à lire. A suivre..!

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    1. Je ne trouve pas que ce soit du fantastique, mais bien de la SF.. tu verras qd tu le liras ;-)

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    2. Pour la couverture bof bof, je n'y ai pas fait attention puisque le roman est un ebook.

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    3. Et dans la lignée de "Je suis une légende" que tu as lu récemment, le présent bouquin s'inscrit comment..?

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    4. Et comment as-tu fais pour en arriver à lire ce bouquin..?

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    5. Dans " Je suis une légende", l'agent pathogène est une bactérie.. mais le scénario me paraissait tellement invraisemblable que j'ai classé le roman en fantastique. Alors que le présent roman part d'un phénomène qui s'est réellement produit, même s'il s'agit de fourmis.
      Mais je pense que tu as raison, l'un dans l'autre, et puisqu'il s'agit de faits plus ou moins scientifiques, on peut les classer tous les dans dans la SF.

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    6. Le postulat de départ de Matheson est en effet peu crédible, celui de Carey beaucoup plus. Cette histoire de fourmis à champignons dans la tête a secoué mon sommeil toute la nuit (le marchand de sable n'est pas passé). Quelle horreur les concernant même si depuis "Les fourmis" de Werber je ne les porte guère dans mon cœur.

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    7. Il est clair que les éditeurs ne se sont pas foulés pour l'illustration de couverture...
      L'Atalante comme les autres – américains, anglais ou encore allemand – qui utilisent la même (à l'exception de la dernière parution anglaise qui reprend une des affiches du film).

      Je crois que je préfère l'affiche japonaise, sobre mais suffisament évocatrice : https://www.jposter.net/images/products/b5-girlgift.jpg

      Je n'ai pas lu le roman de M. R. Carey mais j'ai vu et apprécié le film qui en a été tiré.
      Alors que les histoires de zombies sur écrans ont tendance à m'ennuyer (ça tourne quand même pas mal en rond...), je trouvai que The last girl - Celle qui a tous les dons en offrait une variation originale (et bien filmée).

      PS : un an auparavant, un autre film (The hallow - Le sanctuaire) (très mauvais, celui-là, à mon avis) utilisait explicitement dans son scénario l'étonnant Ophiocordyceps unilateralis...

      ---

      Concernant Matheson, dans "je suis une légende" comme dans "L'homme qui rétrécit", il se fichait pas mal de la crédibilité de son postulat science-fictif.
      Comme le disait Alain Dorémieux, c'était un fantastiqueur dans l'âme et s'il a écrit de la SF à ses débuts, c'était parce que ce marché était plus ouvert.

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    8. Jim, concernant le film, que je n'ai pas vu, mais dont j'ai vu quelques images, ce qui coince, c'est que la gamine est noire, alors que dans le roman c'est une blondinette aux yeux bleus! et Mlle Justineau ( sa prof) est noire!
      Bref, le fait que ce soit inversé dans le film, ça me perturbe..

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    9. Une blondinette aux yeux bleus...
      Pour l'associer aux poupées de porcelaine ? aux "chères têtes blondes" ? en référence au(x) Village des damnés/Coucous de Midwich ? (Peut être que l'auteur en dit quelque chose, en interview...)

      Pour ma part, l'inversion (gentiment) perturbante est que j'ai longtemps cru que M. R. Carey était une femme ! ^^

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    10. Vous me faites envie tous les deux..!

      @Jim: citation: "Ophiocordyceps unilateralis" >>>> C'est le nom du champignon en cause ? Brrrrrrr et beurk. J'avais pas compris qu'il télécommandait les neurones de la fourmi, la rendait mobile. Cà change tou: p**** de champignon à la c**

      @Jim: citation: "Comme le disait Alain Dorémieux, c'était un fantastiqueur dans l'âme et s'il a écrit de la SF à ses débuts, c'était parce que ce marché était plus ouvert."
      >>>> C'est une façon de voir Matheson qui me plait bien et lui colle assez bien.

      @Jim: citation: "Alors que les histoires de zombies sur écrans ont tendance à m'ennuyer (ça tourne quand même pas mal en rond...),>>>>> Un zombie qui tourne en rond c'est un zombi qui cherche à filer droit mais qui a une jambe plus courte (ou abimée) que l'autre.

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  2. J'en suis arrivée à lire cet ebook grâce au Coronavirus :-D hé oui, à cause de ce virus et le confinement, des opérations "ebooks offerts" ont fleuri sur la toile. J'en ai profité,voilà tout.
    J'en ai encore plusieurs en réserve. Hâte de voir ce que ça va donner !

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    1. Au tout début du covid, ou du moins quand il a commencé à mordre dans nos vies avant le confinement, les médias se sont fait l'écho du regain de faveur en librairie de "La Peste" de Camus auprès des lecteurs. Je tourne depuis quelques temps autour du "Fleau" de Stephen King; au-delà du fait que c'est un pavé mahousse costaud que je ne me sens pas capable d'attaquer sans avoir à le conserver jusqu'à la fin des temps sous les yeux, l'actualité me pousse ailleurs que vers la situation virologique actuelle. Mais ton bouquin m'intrigue, je vais déroger, il est lourd en termes de nombre de pages ?

      Sympa, ces opérations gratos, as-tu découvert de potentielles perles dans ce filon..?

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  3. le ebook fait 399 pages et se lit vite et bien :-D

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