vendredi 3 avril 2020

L'Homme Illustré, de Ray Bradbury





C’est l’histoire d’une rencontre entre deux hommes, dont l’un a le corps couvert d’images vivantes. 

Des illustrations qui racontent des histoires, les histoires de ce recueil. 

Ayant lu dernièrement «  Chroniques martiennes », de Bradbury, je peux dire que les nouvelles de «  L’Homme Illustré » pourraient, majoritairement, faire partie des premières. L’auteur semble en effet particulièrement attiré par l’espace, les étoiles, Mars, et même Vénus. 

Au-delà de l’exotisme et du côté science-fiction ou fantastique, toutes ces nouvelles recèlent des interrogations existentielles. 

Peut-être que le contexte actuel a joué un rôle dans mon ressenti, mais les émotions qui ont fait surface tout au long de ma lecture ont été de l’ordre de la tristesse, un sentiment de vide, de pessimisme, de fatalité… 

Malgré cela, et même si ça semble contradictoire, j’ai aimé cette lecture. La plume de l’auteur et son imagination sont un ravissement pour l’esprit. 

Un petit mot sur la fin du recueil : une fois que l'observateur a vu tout ce qu'il avait à avoir sur le corps de l'homme illustré, il concentre son regard sur une zone particulière de l'homme endormi sous le ciel nocturne, une zone trouble sur une de ses omoplates. Petit à petit, une image se forme sur la peau: une scène de l'avenir de celui qui regarde.......




13 commentaires:

  1. Je ne me souviens pas de cette filiation majoritairement possible avec les nouvelles incluses dans "les chroniques martiennes". Par contre, de l'ultime nouvelle si, celle qui éclaire le compagnon de l'homme illustré sur son propre destin. J'aime bien Bradbury, tu m'as donné envie d'y retourner, du moins vers des titres que je ne connais pas encore.

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  2. Je me souviens avoir lu et entendu, il y a longtemps, via l'intérêt scolaire porté à Bradbury, que des œuvres telles que "Les chroniques martiennes", "Fahrenheit 451" et/ou "L'homme illustré" étaient bien trop bien pour être de la science-fiction.

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    1. En 1966, Présence du Futur, fit paraitre une anthologie titrée "La SF pour ceux qui détestent le SF" dont le titre montre clairement l'intention. Une des nouvelles,"un coup de tonnerre", est bien entendu signée, tu me vois venir ... Ray Bradbury.

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  3. Présence du Futur (Denoêl), une des plus prestigieuses collections françaises de SF (plus de 300 titres quand même), inaugura en 1954 sa série avec "Les chroniques martiennes" et fit de "L'homme illustré" son n°3 et de "Fahrenheit 451" son n°8. 3 titres dans les dix premiers (Bongu). Quand on voit sur noosfere le nombre de rééditions et réimpressions des "chroniques" on se dit que pour lancer sa collection PDF ne c'était pas trompé.

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  4. J'ai cherché sur le net une explication à ces histoires typiques des "chroniques martiennes" ayant trouvé place dans "l'homme illustré"; je n'ai rien trouvé de probant (en français) si ce n'est sur un site spécialisé l'hypothèse qu'elles avaient peut-être été tout simplement recalées pour ne sauvegarder que l'essentiel.

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    1. Dans l'Homme Illustré, il y a une nouvelle qui s'appelle " Comme on se retrouve", et c'est une suite d'une des nouvelles de Chroniques martiennes. A la veille de la grande guerre atomique qui va rayer toute civilisation sur la surface de la Terre, les noirs (d'Amérique en tt cas), décident de s'en aller, de quitter cette planète, à bord d'une fusée qu'ils avaient cachée. Ils vont s'installer sur Mars. ça c'est la partie des Chroniques martiennes.

      Et dans l'Homme Illustré, on revient vers ces noirs exilés, bien des années après. Ils vivent sur Mars, ont fait des enfants et sont bien en paix, lorsqu'ils apprennent qu'une fusée de blancs va atterrir..
      Comment vont-ils réagir? Les anciens vont-ils pardonner les humiliations, les lynchages du passé?

      Une autre nouvelle ici , Les boules de feu, a été intégralement rapportée des Chroniques martiennes.
      Comment expliquer cela? je ne sais pas.. on dirait que l'Homme Illustré est un genre de pot pourri qui regroupe l'univers de Mars, mais aussi plus généralement des récits de terriens, de voyages spatiaux.. etc

      Derrière presque toutes ces nouvelles , j'ai décelé une volonté d'interrogation sur le sens de la vie, la futilité de nos actions, le respect de la vie, de la liberté, de la tolérance, le rêve d'un ailleurs pour échapper à une situation insupportable. S'échapper pour survivre, recommencer sans répéter les mêmes erreurs...
      Tout en lisant, je me suis fait la réflexion que j'aimais vraiment Bradbury. Ses idées sont porteuses de valeurs nobles.

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    2. Une page wikipedia(https://fr.wikipedia.org/wiki/Chroniques_martiennes#Janvier_1999_/_2030_:_L'%C3%89t%C3%A9_de_la_fus%C3%A9e) mentionne l'absence de "Les boules de feu" de la VOF de 1954 et sa présence dans la VOF de "l'homme illustré" en 1954. Oui, mais pourquoi..?
      Quant à "à travers les airs/tout là-haut dans le ciel" (Chroniques martiennes" vs "comme on se retrouve" (L'homme illustré) le Bifrost n°72 (special Bradbury), page 164, mentionne que l'auteur ne parvint pas à placer le second aux USA.
      Bongu, tout çà c'est du sacré boulot de recherche" à la "je-te-fouille-partout-sur-le-Net-et-dans-les-vieux- papiers-du-grenier" à t'en coller du paracétamol effervescent à la pelle sous la langue. Je vais sans doute recevoir le Grand S'Anonyme d'Or avant la fin de l'année si le Grand Virus m'en laisse le temps.

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    3. Si l'on s'en tient aux informations que je recueillis en communiant avec l'esprit du Grand sAnonym... pardon, en consultant les sites isfdb et nooSFere..., cette nouvelle du cycle martien a été initialement publiée en 1951 et est naturellement absente du premier recueil des Chroniques, paru en 1950.
      Elle est rajoutée pour la première fois, dès 1951, dans le premier recueil des Chroniques paru au Royaume-Uni sous le titre alternatif de The silver locusts (Les sauterelles d'argent).

      En France, on retrouve ce texte dès la première parution, en 1954, du recueil... L'homme illustré ; et il ne sera adjoint aux éditions des Chroniques qu'à partir de 1999.

      (... il colle sous la langue, ce paracétamol... ;-)

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    4. S'Anonyme, sors du corps de Jim!!! :-D

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    5. @Jim, citation:(... il colle sous la langue, ce paracétamol... ;-)
      >>> Prends le en comprimés effervescents, çà collera moins, mais quant à pétiller sous la langue çà va le faire façon champagne qui explose en feu d'artifice.
      @Jim, citation: "en communiant avec l'esprit du Grand sAnonym..."
      >>> mdr, çà lui va bien, je lui vois des plumes chatoyantes en serre-tête, le calumet en mode pause, la loupe à manche rivée à l'oeil et le bémol prompt si tu as commis une erreur.
      N'empêche, sacrée recherche, Jim, merci..!

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    6. @cheyenne "S'Anonyme, sors du corps de Jim!!! :-D "
      >>>> MDR.J'imagine le topo..!

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  5. Mince, avec vos histoires de sortie de corps et de couvre-chef à plumes, vous me remettez à l'esprit le Manitou de Graham Masterton...
    Alors j'espère que le Grand sAnonyme quitte nos fragiles enveloppes mortelles en faisant preuve de plus de tact que Misquamacus lorsqu'il renaît à notre monde.
    Parce que sinon il va en falloir, des points de suture...! ^^

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