samedi 24 janvier 2015

Madrapour, de Robert Merle

 

 

Achevée, cette histoire me laisse dans un état de flottement, de tristesse, de fatalisme et d’interrogations.
L’œuvre est une analyse fine de la psychologie humaine, qui se retrouve décortiquée, révélée.
Le récit se passe à bord d’un avion, mais pas n’importe quel avion. Et le cadre est totalement décalé, illogique, fou !
Des « passagers », aussi différents les uns des autres, et pourtant si semblables dans leur condition humaine, vont devoir faire face à certaines « questions ». Aucune réponse ne sera donnée, car il appartient à chacun de trouver la sienne.
Y-a-t-il un but à notre existence ? Qu’est ce qui est le plus important ? Doit-on se laisser entrainer dans la roue du temps, passivement et en s’enlisant dans nos petits tracas ? Rassurés par nos certitudes, nos règles, ce qui doit ou ce qui ne doit pas être, nos jugements ? Doit-on se laisser ronger par nos angoisses, fuir en espérant un ailleurs qui serait meilleur ?
Un livre que l’on ne peut oublier, sans aucun doute, même avec le temps…


Quelques citations glanées au fil des pages :

 

 " Un moucheron qui naît à l'aube et meurt au coucher du soleil ne peut pas comprendre le mot nuit. "

 "... le fou peut s'habituer à son asile, le prisonnier à sa cellule, l'enfant martyr à son placard - et les regretter quand ils les quittent . "

 " Ils n'ont pas besoin de lumière, ceux qui, de leur plein gré, croupissent dans les ténèbres "

3 commentaires:

  1. Réponses
    1. Oui, ce roman m'a beaucoup marquée, avec son ambiance si particulière..

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  2. Merle semble à l'aise dans la polyvalence de thèmes: ce présent "Madrapour" que je ne connais pas, "Weed-end à Zuidcote", "Malevil", "La mort est mon métier", "Un animal doué de raison"..? J'ai du mal à trouver le fil rouge dans tout çà. Mais vrai, c'est un bon auteur attachant et réfléchi.

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