Voici un grand roman de science-fiction. Un roman qui
dépeint un monde qui pourrait bien nous rattraper, tôt ou tard…
Une catastrophe nucléaire majeure divise la civilisation
humaine en deux parties :
Il y a d’une part quelques grandes Cités Unifiées, ultra
protégées et bénéficiant des technologies de pointe. Les citoyens y sont
confinés mais acceptent de bonne grâce la surveillance, notamment par le biais
de biopuces implantées dans leurs cerveaux, au nom de la sécurité.
Et d’un autre côté il y a le Pays horcite, c’est-à-dire le
reste de la planète, où les populations sont livrées à elles-mêmes, survivant
tant bien que mal dans une nature polluée, dangereuse, mortelle, avec son lot
de mutations.
Ces deux mondes ne se côtoient pas, pourtant une vague
meurtrière va déferler sur eux, soudaine, mystérieuse, inexplicable.
Complots politiques, manipulations mentales,
questionnements, fuites… les assassins de l’ombre vont bouleverser l’ordre
établi et obliger l’humanité à se regarder en face.
750 pages qui se dévorent avec passion. Une très belle
histoire qui met en avant ce qui fait de nous des êtres humains, dans ce qu'il
y a de plus sombre, de profondément enfoui et inavouable, ou au contraire dans
certaines valeurs nobles, et notre force à puiser dans cette énergie qui nous
anime et nous pousse à avancer main dans la main.
Citations des ombres:
* Quand la vie te conduit dans des impasses, elle s'arrange toujours pour te proposer des sorties.
Proverbe horcite des bordes de la mer Méditerranée.
Proverbe horcite des bordes de la mer Méditerranée.
* Pire que la plus féroce des bêtes sauvages est l'homme qui, sous couvert
de religion, exhorte les imbéciles à massacrer, torturer ou exploiter
leurs frères humains.
Proverbe horcite de la région de Tchon.
Proverbe horcite de la région de Tchon.
* Nous nous prétendons civilisés. Mais laissez aux citadins la possibilité
de libérer leurs instincts, et vous verrez à quelle vitesse craque le
vernis de la civilisation.
En réalité, nous n'avons jamais réussi à dompter l'animal en nous. Je dirais même que plus on essaie de rétrécir sa cage, et plus l'animal devient féroce.
Arthus Baulstein, Précis psychanalytique de la Cité Unifiée
En réalité, nous n'avons jamais réussi à dompter l'animal en nous. Je dirais même que plus on essaie de rétrécir sa cage, et plus l'animal devient féroce.
Arthus Baulstein, Précis psychanalytique de la Cité Unifiée
* La liberté est un bien précieux, un diamant, mais les différentes couches dont nous l'avons enveloppée l'empêche de briller.
Maintenant il nous faut retrouver son éclat en nous débarrassant sans pitié de nos terreurs, de nos certitudes, de nos réflexes et de nos insuffisances.
Josep Blotar, De la vie en Cité Unifiée.
Maintenant il nous faut retrouver son éclat en nous débarrassant sans pitié de nos terreurs, de nos certitudes, de nos réflexes et de nos insuffisances.
Josep Blotar, De la vie en Cité Unifiée.
une belle synthèse, les citations peuvent s'appliquer à notre monde actuel
RépondreSupprimerOui, c'est ce qui rend cette histoire si touchante...
SupprimerQue ça me fait plaisir de lire ce si be avis sur ce superbe roman ;-)
RépondreSupprimerJe te conseille vraiment la Trilogie des prophéties de Bordage : L'Évangile du serpent, 2001, L'Ange de l'abîme, 2004, Les Chemins de Damas, 2005
j'ai quelques romans de Bordage qui m'attendent bien sagement sur mon Kobo, mais je n'ai pas cette trilogie encore.... ceci dit, je l'ai notée dans ma liste à acquérir ;-) Merci pour ta visite Yvan :-)
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