mercredi 4 février 2015

La disciple et les sabres invincibles, d'André Cognard

 

 

Le titre du roman pourrait laisser croire qu’il s’agit d’une aventure conduisant une disciple à affronter quelques créatures extraordinaires, avec des sabres magiques, du temps du Japon féodal….

Mais pas du tout !

Les épreuves que la jeune Akiko devra traverser sont d’une toute autre nature, aidée et guidée en cela par son maitre d’arts martiaux Alan Vilfort, qui a préalablement dû se libérer lui-même avant de pouvoir aider sa disciple à son tour.

Il s’agit avant tout d’une aventure intérieure, comportant de nombreuses similitudes avec les enseignements bouddhistes, comme la nécessité de purifier son karma, ne plus répéter les erreurs passées et se libérer afin de trouver sa voie.

Nous retrouvons également dans la pratique du sabre ce lien si particulier qui unit le maitre et ses disciples (le maitre et ses étudiants dans les enseignements du bouddhisme). La nécessité d’une confiance totale et absolue, qui unira les deux parties jusqu’à la mort et au-delà.

A travers ce récit, nous sommes invités à une introspection, une profonde réflexion personnelle qui a pour but de voir ce qu’est notre vie et ce que l’on souhaite qu’elle soit.

Se plonger dans cette histoire c’est aussi se plonger dans la culture japonaise, avec tout ce qui la caractérise, ses règles, son raffinement, sa beauté..

 

Quelques citations:   


*  " Même l'homme qui a une vie très dure, d'efforts, de souffrances, de privations et de solitude, doit se réjouir d'être en vie. La vie est ce qu'il y a de plus précieux car tant qu'on en bénéficie, on peut tout changer. Mais on ne change rien dans la mort. "

*   " L"enseignement exige que le maître reste debout quand on le salue à genoux.
Mais il ne peut le faire que parce qu'intérieurement, il se place plus bas que celui qui lui fait face. "

*   "... il nous faut produire un véritable changement et le seul possible, c'est celui qui se passe en chacun de nous, celui qui nous fait abandonner toute violence.
Vouloir désigner des coupables dans le passé, c'est encore de la violence. "

*   Il était impensable que manger ne soit pas un acte d'amour, un rituel parfaitement orchestré de soumission à la nature et à notre condition d'être incarné, un acte de gratitude envers la terre mère, une salutation à l'intelligence des hommes qui créaient et préparaient cette nourriture.

*   Les armes sont des lames faites de larmes
Les lames sont faites des âmes de ceux qui ont versé ces larmes
Les âmes sont des armes qui réunissent pour l'éternité ce qui a été séparé par les lames.
La terre se nourrit du sang et des larmes versés par les armes.
L'on peut s'interroger éternellement sur la nature de ce mal dont elle souffre mais le ciel n'a rien à dire.

*   ".... l'affection des êtres ne pouvait se mesurer à la distance matérielle existant entre eux et soi. "

*   " j'ai écrit kaze, le vent. J'ai remarqué qu'à Lyon, les gens n'aiment pas beaucoup le vent du sud. Il les dérange. C'est vrai qu'il est un peu fou le vent du sud. Mais il fait du bien. Il apporte des changements. " 


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