Stendhal est incontestablement un écrivain de génie. Il a
un sens aigu de l’analyse psychologique fine, aussi bien concernant les sujets
masculins que féminins.
Le héros du récit,
Julien Sorel, est un beau jeune homme intelligent qui, par son caractère et ses
valeurs morales, n’arrivera jamais à s’intégrer dans aucun groupe. Il poursuivra
des rêves de grandeur et vivra un destin bien singulier….
Certains passages du roman m’ont paru longs tant l’auteur
détaille et dissèque les émotions des différents protagonistes. Cela est
évidemment un mal nécessaire à la bonne compréhension du cheminement mental de
chacun, et explique les actions qui s’en suivent !
Au-delà de la trame même du récit, c’est le contexte
historique de cette époque du 19ième siècle qu’il est intéressant de
connaitre, ainsi que la richesse du vocabulaire employé, et la construction
quelque peu « emphatique » des phrases (je n’emploie pas ce terme
dans le sens péjoratif, mais disons que ça tranche nettement avec la simplicité
dépouillée du style littéraire contemporain).
" Une mouche éphémère naît à neuf heures du matin dans les grands jours d'été, pour mourir à cinq heures du soir; comment comprendrait-elle le mot nuit?"
" Une mouche éphémère naît à neuf heures du matin dans les grands jours d'été, pour mourir à cinq heures du soir; comment comprendrait-elle le mot nuit?"
Aïe ! Le rouge et le noir... C’est pour moi le souvenir d’une lecture gâchée parce que contrainte par un cadre scolaire :-(
RépondreSupprimer(d’autant que j’étais le seul de la classe à devoir le lire – théoriquement, nous étions deux mais mon compagnon de travail souffrait de flemmingite aiguë).
« Stendhal est incontestablement un écrivain de génie. Il a un sens aigu de l’analyse psychologique fine, aussi bien concernant les sujets masculins que féminins. »
Ah, ça, il écrivait bien le père Stendhal et montrait du talent pour l’analyse psychologique ; mais un lecteur moderne de 14 ans pouvait bien trouver en Julien Sorel un protagoniste un peu trop mollasson... ^^
« Au-delà de la trame même du récit, c’est le contexte historique de cette époque du 19ième siècle qu’il est intéressant de connaitre (...) »
Effectivement.
Franchement, je pense que c'est une erreur de faire lire les classiques aux ados...trop compliqué et pas vraiment passionnant pour eux..
Supprimerpour leur faire aimer la littérature, le mieux reste le domaine de l'imaginaire!
les classiques, c'est pour plus tard, une fois adulte, on a assez de maturité pour s'y plonger et apprécier..
Je plussoie. Et ô combien. Jadis on m'aurait proposé en classe autre chose que les pièces de théâtre des Petits Classiques Bordas mais des romans en prise avec la réalité des 60's et des 70's je serais venu à la littérature plus tôt et n'aurait jamais imaginé que les mauvais genres étaient de la sous-littérature juste digne de gens comme moi.
Supprimeroui... faudrait vraiment réformer l'école en profondeur! qu'elle soit flexible et attractive!
SupprimerJe me souviens. Au lieu des 60's. Mes parents, ouvriers, étaient passés voir mon instituteur de CM2 en demandant:
Supprimer_"Il aime lire, que dois t'on lui acheter..?
_Tout ce qu'il voudra
_Même des bandes dessinées..?
_Surtout des bandes dessinées..!"
Il avait compris, lui. Je ne sais pas où il est, maintenant. Mais je le remercie pour tout.D'autant que maintenant je suis de plus en plus enclin à tourner mes regards vers des livres comme "Le rouge est le noir"
oui.. faut surtout pas rebuter les enfants, les bloquer ..
Supprimery a le temps pour les lectures compliquées, et puis même, certains n'aiment définitivement pas les classiques!
chacun ses goûts.
Oui, il y a aussi la magie irrésistible de la nouveauté, il faut que les parents en passent par là, quitte à l'erreur, pour que leur progéniture se fasse leurs chemins (au pluriel) vers l'écrit.
SupprimerJeanne Mas en a fait la suite, non..?
RépondreSupprimer>>>>> [je sors]